Rencontre dans les Ombres [PV Ad]

J'étais tellement plongée dans mon désarroi et la pression, que j'ai failli faire une crise cardiaque lorsque qu'Andawen de présente à moi en me caressant la joue pour me remercier. Loin de me sentir esclave ou autre, c'était surtout comme passé le pire examens de sa vie. Sauf que là, j'étais un enjeu et mes nerfs risquent de ne pas le supporter. Plus le temps passe et plus je me rend compte que je suis en train de trahir des millénaires de devoir, car je suis trop faible pour y résister. Chose que ma mère aurait fait au péril de sa vie, et elle l'avait déjà fait. C'est Taïga qui allait s'en mordre les doigts, car c'était elle la responsable, je n'aurai jamais du naître. Je regarde Andawen qui me remercie, avec une telle mélancolie, hochant simplement la tête. Puis j'observe l'entité faire alors que mon coeur éclate en moi. Je me fige au point de m'en créer des engourdissements. Il se passe des choses, mais plus le temps file et plus je me sens spectatrice, éteinte de mon propre être. Je voulais fuir le tout. Assaillie par mes problèmes mentaux, je ne me rends pas compte que je dérive dans ce sens rêve onirique.

La scène était des plus désolée, c'est étrange, est-ce que le Néant est vraiment comme cela, est-ce mon environnement mental ? Ca ne serait pas étonnant. La solitude me frappe lourdement en cet instant est le froid, le gèle. Mais j'étaiss chez moi, ma petite chambre dans le grenier du manoir. Un doux refuge que j'allais bientôt retrouver, je l'espère. L'apparition d'Andawen est un véritable choc pour moi, attrapée, acculée, tirée et jetée sur cette glace effrayante. Je tente de me débattre et de crier de détresse. Puis de me redresser, tremblante. que cherche-t-elle à faire ? Alors que l'être frappe durement au sol, je titube sentant un lourd tremblement. Mais... rien. Strictement rien. en l'instant je savais que Taïga rirait de l'échec de cette femme. Plus les générations passent, plus on fait notre devoir et plus le sceau se complexifiait, un peu tel un reflet de l'évolution de notre famille. Et autant dire que le sacrifice de ma mère, et de sa transformation angélique avait fait quelque chose que personne en dehors ne Satan ne soupçonnerai pour la malédiction de notre famille.
Je tente de fuir par réflexe et  par peur cette entité qui  me rattrape et me soulève en me tenant par cette horrible collier. Je secoue les jambes en serrant les dents, ma nuque me fait mal. Ce sont de simples réflexes, j'ai les larmes aux yeux. J'ouvre la bouche, mais la referme aussitôt. Je me mets à crier au lieu de lui répondre. La peur prend le dessus en cet instant. Je m'attendais à tout sauf à cela. Non, cet environnement n'est pas le mien, clairement pas le mien. J'ai déjà été plongée dans des rêves oniriques et notre monde n'est pas celui-ci. Cleotis... mais oui.

Je me fracasse au sol, secouée de toute part. Le sang jaillit, recouvre le tout. Une couleur que je ne connais que trop bien. Du rouge vif transformé en un brun fade lorsqu'il s'assèche. Le sang ce n'est pas beau, et ni aussi érotique comme bien des personnes semblent le penser dans certaines oeuvres. Enfin, ce n'est que mon  humble avis. Rapidement, je me rends compte que je peux respirer sous cette atmosphère, quelque chose sonne faux. Je ne saurai dire, pourquoi, mais quelque chose ne résonne pas en diapason.

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Alors que les enfants s'aiment à jouer à des jeux, l'atmosphère derrière la petite Eden semble se distordre. Par un vortex, ni de portail aux multiples runes du Monde Inférieur. Pas de fracas... juste une silhouette déformant la réalité par un jeux d'optiques apparaît derrière l'engeance maudite de Taïga. Puis il prend forme tel du verre prenant des couleurs. Oh qu'allait-il choisir ? Une femme ? Ou un homme ? L'androgyne lui plaisait bien. Par pur caprice, il prenait un doux ménage entre plusieurs symboliques de ce monde. Un jeune homme dont l'avenir était prometteur dans une blouse scientifique, ornée de plusieurs médailles qui auraient du être les titre jurisprudentielles. Mais là, elles sont vierges. Tout de noir vêtu pour contrasté avec le blanc des anges tout en se différenciant de ses propres mortels. La malice de son regard au sourire fourbe dénoncent une subtilité très fine dans chacun de ses mots ou gestes. Tout n'est qu'enjeux ou jeu pour l'homme. Avec une douceur effrayante, il se met à caresser les doux cheveux d'Andawen, pendant leur rêve oniriques, puis de prendre la tête d'Eden entre ses mains par derrière pour lui embrasser le cuir chevelu. Rien ne démontre extérieurement s'il a du user de beaucoup de talents ou non pour apparaitre en ces lieux.

"Ma petite Andawen...  tu n'as pas encore compris après tant de temps."

~¤~

Au plus profond de moi, je suis encore avec l'entité, sans me rendre compte de ce qu'il se passe à l'extérieur tellement je suis dans les limbes de mon être. Forcée par le Faux Alignement, et influencée étrangement, je me sens envahir d'un calme aussi froid que tranquille. Comme si tout mon être se détend, la peur s'efface de mon coeur pour laisser place à une confiance sans nom. Je l'ignore pourquoi, mais de mes mains, les filaments du Néant censés être une sorte de d'anti matière très dense étaient... indescriptibles. Une myriade de couleurs allant de l'or au blanc de la vie, les tons plus sombres y sont aussi, très dense, mais c'était un spectacle magnifique. Une fraîcheur apaisante, telle un zéphire des montagnes, proche de la glace de coeur de givre mais avec... du Tout. Des forêt, des animaux d'hiver de la neige, des monts à n'en plus finir et de grands lacs gelés renfermant la vie. Les ailes de mère ! Pourquoi...
Je relève subitement la tête, les paroles d'Ad ne sont qu'un bourdonnement incompréhensible. Sans comprendre pourquoi, je me mets à sourire d'une paix interne assez puissante. Il n'y a pas de magie venant de moi-même. Mais l'expression la plus sincère d'un amour et d'une confiance sortie de la plus terribles des souffrances qu'une mère ressent pour son enfant. De frôler la mort pour donner la vie dans la pire des situations physiques que mentaux qui soit. D'un père spirituelle qui m'avait nourrie, la fille de son âme soeur alors qu'il était déchu dans ses entrailles. Il prenait la vie pour nous nourrir et se délaisser lui-même, l'amour d'un père qui n'était pourtant pas le mien. Si à défaut de m'aimer moi-même, j'ai malgré tout un trésor à chérir. Une gemme, rouge, la plus petite qui soit. De la taille d'une petite perle, très discrète mais la plus concentrée. A mesure que je m'en approche, ma forme onirique démoniaque me recouvre, mais les filaments de mes veines sont parsemés de ces couleurs indescriptibles.

Une autre à côté, dans des couleurs s'apparentant aux ténèbres à la mort, mais avec un diapason similaire à l'Amour, la désolation de toute une race. Un héritage perdu dont ma famille en est la gardienne. Dans cette petite gesse sont attachées les unes autres, d'autres précieuses pour chaque individu de la race que j'ai en moi. Ils ne sont plus rien et pourtant je suis aussi qu'eux qu'ils sont moi. Je récupère aussi cette gemme. Les collant l'une à l'autre, je les déforme. Pour former un fragment assez ridicule en taille. Mais le résultat n'est pas celui que j'escompte. Mon propre néant enrobe ce fragment dont je suis la seule à en comprendre le sens pour un former un nouveau. Il avait créer quelque chose à partir de l'amour de mes parents et de l'héritage de toute une race maudite. De la taille d'une petite bille minuscule.
Il représentait l'amour que je devais avoir pour moi-même et de l'unicité de ma race. Mais aussi de mon humanité volé par la malédiction. Quelque chose que personne ne soupçonne. Pour que je puisse naître, Egregario a dévoré mon humanité comme il l'a fait avec la part démoniaque nekomata de Thaïs ma soeur. Mais dévorer ne veut pas dire annihiler. Au loin, en plein paris, demeure une coquille vide, d'une forme charnelle de moi-même aux yeux verts. Une expérience menée par Amanite, tel une homonculus. Celui qui possède cette forme charnelle était l'un des attaquant du village. Je ne le réalise que maintenant. Je ne suis moi-même pas complète. C'est étrange, je ne voulais pas réunir ça de moi. Qu'est-ce que ma forme humaine peut représenter pour Andawen ? Taïga avait aussi le sien, elle a perdu définitivement sa mortalité en se suicidant il y a six mois avant de renaître en ange. Daniel, mon oncle, il l'a perdu à la naissance comme ma cousine à cause de leur condition de Métamorphe. Une branche secondaire de la famille, mais moi, qui suis de la branche principale... comme Taïga, comme Thaïs comme Marianne... mère, soeur, grand-mère... nous sommes humaines de base. Mais la malédiction...

Je dois me reprendre ! Mon néant se calme alors que je cesse d'alimenter ce fragment d'une part de moi-même. Il représentait quoi finalement ? La solitude d'une race désolé, donc sa puissance instable, ce qui compose sa magie basiquement ; Le sang. Mon humanité perdue et vide, qui compose le Néant et la malédiction nous reliant à cette instabilité. Et pour finir par... l'amour inconditionnel que vous mes parents envers moi à outrepasser la mort. Il manquait une chose... l'amour envers moi-même. Chose qu'avait contribuée Bigby à me donner, mais pourquoi je ne parviens pas à le trouver ? C'était la clef qui me permettait de sceller définitivement cette manipulation parfaite, complexe et technique de ma condition. C'était tout frais, et jeune mais, je sais qu'il existe... Non, il est bien là. Quelque part, dans la partie de mes parents alors ? Je l'ignore, car c'est encore trop récent... trop fluide trop homogène. Ou bien est-ce que l'on me l'a volé ? C'était un concept tellement difficile à appréhender...

Peut-être, peut-être que c'était quelque chose que je ne peux donner à Andawen, que ce n'était pas quelque chose que l'on doit se créer soi-même. Au fond de moi, je me mets à comprendre une chose, je cherche à  donner beaucoup d'amour dans ce fragment. Je sentais comme un vide en Andawen. "Pour ne faire qu'un avec le Néant, pour y résister autant que s'y lier, l'amour est la clef". Voilà les paroles de mère, mais cela doit venir aussi de soit. L'amour et la confiance envers soit-même... c'est tellement cliché mais tellement vrai. Il faut remplir le Néant d'amour. Dieu le représente bien finalement. Chose que bien des anges ont oublié..

Je reviens vers Andawen pour lui fournir ce bout, silencieusement. Ce fragment luisant doucement entre mes mains. Andawen cherchait le pouvoir, mais je lui apporte surtout l'amour. Mais qui devait être alimenter par soi-même. Ma part démoniaque aussi, c'est certain... mais je ne pouvais lui donner la clef de tout. Qui était pourtant très simple, elle était soit cachée dans ce que je lui donne soit à elle-même de le créer. Je n'aurai pas besoin que tu te sacrifies Cleotis, tu peux retourner dans le caveau familial. Cesse d'apparaître tel un spectre.

Nous revenons à la réalité. Nous nous réveillons. Je n'ai plus ce fragment en main, dans une sorte de douce torpeur, à moitié somnolente. Ma tête entre les mains douce et manipulatrice de Satan qui toise Andawen dans un sourire des plus malicieux et amusé. Je pouvais paraître tel un pantin, à moitié endormie, j'ai du mal à réaliser ce qu'il se passe.

"Eh bien, plus de deux millénaires que j'attends un délicieux moment tel que celui-ci. J'ai d'abord été agréablement surpris lorsque j'ai pu assister à la deuxième naissance d'une démone de sang parfaite par l'âme soeur de mon fils. Mais que toi, ma petite Andy... tu puisses t'intéresser à l'une de mes créations, je suis gâté en aussi peu de temps. Alors as-tu chercher ce qu'il te fallait dans cette petite caboche ? C'est un peu le bordel on dans toute cette malsanité ? Beaucoup de perversité dans tant d'innocence... n'est-elle pas à croquer cette petite ? Si mignonne, si naïve et curieuse pour un être capable de me seconder... son coeur n'est-il pas l'un des plus pur et aimant que tu es rencontré ? Tout cette puissance renfermé ?"

Pendant ces paroles, il frottait sa joue, doux et amusé contre mon visage en n'ayant d'yeux que pour l'entité. Il  semblait avoir plus d'un tour dans son sac, pourtant, il dispose d'un ton affectueux envers Andawen. Comme un frère ou un père la saluant et de lui donner des conseils de manière paternaliste. Etrangement, je comprenais tous les sous-entendu de Satan. Il était comme un diapason manquant. Il affiche une petite moue boudeuse par la suite.

"Par contre, je doute que sa mère laissera passer cet affront en lui enlevant sa fille adorée si tu ne la laisses pas rentrer un tant soit peu chez elle. Non, non, ce n'est pas bien de privé une enfant de l'amour de sa mère."

A ces mots, il secoue doucement ma tête de droite à gauche en faisant une comédie avant de redevenir plus sérieux.

"Enfin ! Penses-tu réellement avoir obtenu ce que tu voulais ma très chère ? As-tu seulement compris ? Penses-tu avoir brisé le sceau de cette famille ? Ce fragment est-il le même à la sortie, te sens-tu plus puissante....? Ou réellement complète ?"

Ses mots, ses derniers mots étaient très lourdement pesés. comme si l'un et l'autre sont différents et diamétralement opposés. Pressant ainsi de nouveau sa joue contre moi, au ton très doucereux, le regard pétillant mais il n'y avait aucune animosité. ... Taîga m'a toujours dit que le caractère de Lucifer était aussi humain qu'insupportable que drôle.

Satan est extrêmement curieux de voir la réaction de l'entité face à lui. Elle se désintéresse de ma personne comme on le ferait d'une petite salade face à un bon burger. Mais on dit souvent que le diable se cache dans les détails. J'essaye de lutter pour reprendre mes forces, mais rien à faire, Lucifer me plonge toujours dans cette torpeur forcée. Je ne comprends pas ses agissements. Elle me repousse, j'aurai aimé en profiter pour disparaître dans les ombres. Loin de surprendre Satan, celui-ci répond fiévreusement au baiser tel un amant attentionné et passionnel. Devant cette scène, quelque chose cogite en moi. Lucifer me délaisse, bien plus doux avec moi. Une chaleur insoupçonnée me gagne, entourant mes liens, le poids s'allège mais je ne me sens pas plus libre pour autant. Qu'est-ce qu'il se passe ? C'était très lent et subtil. Je me délaisse complètement du couple trop étrange pour me centrer sur moi-même. Crevant certains abcès plutôt désagréables.

Le créateur de ma race ne s'offusque nullement de la pique d'Andawen dans un silence qui en dit long, avec cet air en coin sardonique qui donnait l'impression de toujours avoir un coup d'avance. Des alignements, Satan était le plus craint et respecté à la fois, mais aussi le plus "humain". C'est peut-être pour cela que ses agissements auprès des mortels se sont si souvent mal finit pour eux. Entraînant conflits sur conflits. Peu de personnes arrivent finalement à comprendre les alignements. C'est justement pour cela que Taïga les fuit, elle ne veut pas les comprendre. Mais étant l'âme soeur d'un des trois fils originels... Il n"y a pas vraiment le choix, surtout venant de celui qui savait, sait et saura probablement tout.

Je me retourne, me mettant assise en leur tournant le dos, bien loin de me morfondre sur moi-même. La présence de Satan personnifié ici-même est très étrangement apaisante. Comme un reflet de moi-même. C'était l'unification de toute une race devant son créateur qui nous avait engendré non pas avec la semence, mais avec le Sang et le Néant.
Satan avait caressé les hanches de cette femme, avec un air aussi doux qu'aguicheur, ou plutôt prédateur. Il ne s'offusque pas de se faire repousser, pourquoi ? Parce que c'est Satan. Il s'amuse de tout malgré les intérêts. Ma mère disait que l'une des rares fois où elle avait entendu une légende sur les Larmes de Satan, quelque chose d'insoupçonné s'était déroulé. Il aurait réellement été chagriné, mais impossible de savoir pourquoi. Dame Nature serait la plus pragmatique, et Dieu ? Taïga le décrivait comme un vieux gâteux dont la seule préoccupation était l'équilibre de tous. Beaucoup de mortels et immortels ne les comprennent pas, et notre famille est l'unes des quelques unes très proches des alignements sans pour autant les fréquenter. Notre sang maudit, une clef de voûte, mais une autre pourrait très bien renfermer l'antéchrist, ou encore le prochain avènement naturel qui rasera la vie entière des espèces dominantes actuelles. Nous n'en savons rien. Nous sommes particuliers pour notre sang, mais pas si unique que ça, car une clef ne pourrait pas suffire. Pourquoi est-ce que je repense aux cours de ma mère ?

Je ne réagis que lorsque qu'Andawen se tourne et se rapproche vers moi, Satan ne se départie pas de son sourire. Très loin de se sentir gamin face à elle, il ne s'était jamais embêté avec l'ancienneté. A y repensé, ce qui différenciait les alignements des nous autres était un mot simple. L'innocence. Aberrant non ?

"Tant de cynisme ma petite Andy, toujours à te méfier. Tu ferais mieux de faire attention cette petite démone, c'est un dernier exemplaire. Elle pourrait aussi exploser entre tes petits doigts tout délicats. Je ne tiens pas à perdre aucune de vous deux."

C'est sidérant d'être aussi adorable que grand gamin à la fois. Lorsque l'entité me prend par les cheveux, je remercie Bigby de m'avoir bien entraîné, je me suis coupée les cheveux pour éviter ce genre de chose en course poursuite. Ce n'est qu'une question de nerfs. Si je serre les dents, je parviens très aisément à faire abstraction de la douleur. Car finalement c'est quoi ? Seulement une sensation...
Je n'ai pas le choix que d'être agenouillée face à Satan, entre eux. Toujours aussi silencieuse, préservant intelligemment ma salive. C'est plutôt ratée pour chercher à passer inaperçue. C'en est désolant. Cependant, j'ai pu récupérer toute ma lucidité, c'est une bonne chose. Mais alors, pourquoi est-ce que dès que Satan me touche, j'ai l'impression de plonger dans une piscine clairvoyante et sans fond ? Aussi plongée qu'inatteignable ? Lucifer n'émet aucune odeur, ni de transpiration ou d'artifice. Preuve qu'il n'est pas mortel. Les paroles de Ad tirent une moue de la part de Lucifer, tel un père devant les fautes de sa fille avec un brin d'attendrissement. Combien d'humaines a-t-il réussi à berner ainsi ? Le brusque revirement d'Ad n'avait rien fait réagir de la part du Malin, son calme m'atteint. Je reste la tête basse, ressentant un certain poids malgré tout. Je reste humble dans mes mots, je n'en ai pas la force de peser pour en trouver de bons.

La question très érotique d'Andawen et la suite de ses explications... Elle ressemble terriblement à ma mère lorsque la Faim la prenait. Je reste blasée, c'était plutôt vexant. C'était quoi ce délire des plus grands de jouer au plus fort ? Je sentais le comportement d'Andawen révéler certaines choses. Parce que j'en ai été témoin toute ma vie, la vide que j'ai ressenti en Ad se fait plus oppressant en cet instant. Je ferme les yeux. Alors que Satan se met à sourire de manière très enjôleur et lourd de sens, mes entraves fondent comme neiges au soleil. Mais je ne me sens pas différente pour autant.

Satan se penche attrapant les joues d'Ad comme on le ferai à sa tendre, penchant la tête sur le côté, aussi lent qu'entreprenant. Traitant Ad non pas comme inférieure ou supérieure, mais d'égale avec un air paternel. Il scrute en elle, plonge, donnant cette impression de pouvoir lire en elle. Ca, c'est surtout le domaine de Dame Nature, mais c'était aussi une allure que chaque alignement partage. Lucifer se met aussi à lécher ses propres lèvres, aussi puissant qu'érotique face à elle. Par pitié, laissez-moi prendre un bol d'air frais. C'en est plus qu'insupportable qu'agaçant.

"Toujours aussi esclave de ta propre folie, ma douce, je te plains. Ce jouet nous sera très bien utile en effet, mais surtout à toi.. alors amusons-nous."

Mais au lieu de fondre sur Ad comme si elle était sa femme, il se retire de notre proximité. puis il se penche pour me prendre soudainement en princesse. Il avait été si rapide que j'en pousse un cri de stupeur qu'il étouffe avec sa main. Je me tétanise de peur directement. Toujours aussi confiance, il reprend son sourire en coin devant l'entité. Méprenez vous, il n'est pas là pour m'aider. Sinon, je serai déjà chez moi.

"Alors il est honteux de ma part à tes yeux de te laisser sur ta Faim... tu sais très bien que tu ne me désires pas avec tes yeux, mais plutôt avec ton ventre en cette seconde. Apprends donc à faire attention aux détails. Je ne pourrai jamais te céder de mon être ma douce."

Il ricane doucement, moi, je commence déjà à manquer d'air, je ferme les yeux, commençant à me débattre. Alors j'attrape son poignet, mais sa prise nonchalante était en réalité très ferme. Il enchaîne, penchant la tête sur le côté pendant que je commence à manquer d'air.

"Ce que tu as sous les yeux peut très bien en être la contrepartie. Je suis bien assez d'accord que cette enveloppe charnelle soit délicieuse, après tout, je l'ai créer moi-même, c'est tout naturel. Bon, tu n'as jamais fait dans la dentelle, c'en est affligeant. Déjà réglons ça. N'est-ce pas plus joli comme ça ? Plus... fin ...?"

La sensation de chaleur que je ressentais tout à l'heure s'accentue, et je me mets à hurler de douleur. Comme si on me sacrifie de partout. Ma voix est pourtant quasi inexistante sous sa main. Toute mes entraves tombent de poussière pour laisser apparaître les mêmes runes de Andawen, mais directement "gravées" sur ma peau. D'un rouge luisant sous mon épiderme, je m'effondre, tremblante et tressautant alors que mon corps réclame toujours de l'air, mes poumons sont ardents. Je me mets à supplier du regard.

"Voilà ma part, les démons de sang sont traqués et exterminés, tu m'en présente une sous les yeux, elle devrait mourir sans sommation, qu'elle devienne inexistante. Cependant, le fruit de sa création est beaucoup trop importante pour que je la rende inexistante. J'aurai aimé t'offrir le sceau de son sang, mais elle coule dans les veines et bien trop complexifiée depuis des millénaires pour que je puisse l'extraire sans m'attirer le courroux des alignements. De plus, l'heureux "hasard" a voulu que Dieu offre une Launwitch à mon fils Egregario en tant qu'âme soeur, l'actuelle Gardienne de ce sceau. Me voilà dans l'impasse.. pourtant, elle a réussi à engendré cette merveille. Comprends-tu où je veux en venir, Andy ? Je l'épargne pour que tu puisses t'en servir et qu'elle puisse t'être bénéfique, et crois-moi, le retour sur investissement sera bien plus intéressant que de manger mes petites fesses "maléfiques"... "

Il relâche sa main de ma bouche, je pousse un cri étranglé, manquant de peu de tomber dans les pommes, haletante, mes joues sont rouges et je suis telle une femme vidée d'énergie dans ses bras. Sans attendre, il place sa main sur son front pour en extirper quelques filaments de sang pour serrer autour de ma gorge, serrant pour recommencer à m'étrangler. Manipulant mon sang comme si de rien était. Je serre les dents, retroussant les lèvres. Il se montrait cruel en cet instant avec moi. Je me bouge mes jambes, créant une puissante angoisse en moi. Cherchait-il a exciter ma part du N2ant pour qu'elle brise les sceaux d'Andawen ? Cherche-t-il à faire réagir Andy ? Veut-il faire une démonstration ou commence-t-il déjà à s'amuser et à faire les préliminaires ? Difficile à dire. Je respire comme je peux, mes yeux dérivant. Je regarde l'entité, sans savoir ce que je cherche réellement. Je ne veux pas mourir ! Je cherche à rester en vie, me défendre contre la prise du diable. Mon coeur bat à tout rompre. Je brûle en moi, tout tourne. qu'est-ce que je disais, que les alignements sont "innocents" ? Cela dépend finalement de la définition de chacun, mais là encore, personne ne peut vraiment lire dans la tête de Satan.

"Alors on s'amuse ou pas, Andy ? Acceptes-tu mon marché ma belle Plume Ténébreuse Cornue..?"

Ad change, ses appendices, et plus profond encore. Satan le sait. Il laisse la prédatrice lui répondre, perdant un peu de sa chaleur pour montrer un pan de son véritable visage. Lui ? Le Père de bien des choses ? Aussi nonchalant que détaché de tout. C'est ainsi que je finis dans les bras de cette femme, sans comprendre comment, mais je n'avais plus cette sensation désagréable que ma vie s'effiloche entre mes doigts. Non, bien au contraire. Je ne sais comment mais quelque chose de dérangeant s'imprègne peu à peu en moi. Si je suis craintive, paniquée et aussi froide qu'une tombe, Andwen provoque un cataclysme. Le tout explose, se mélange et créer quelque chose d'autre. J'écarquille les yeux, mes joues se mettent à chauffer et ma respiration s'alourdit. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. J'abaisse le regard. Commençant à trembler, l'entité me tapote la tête. Je m'en serai bien passé, car je m'affole encore plus de ce qu'il se passe en moi. Cependant, je ne suis plus dans les bras de Lucifer, et ce n'est pas une mauvaise chose. Il aurait pu me ôter la vie d'un claquement de doigt. Les tatouages du sceau d'Andawen se mettent à luire d'un or blanc à mesure que cette chaleur pousse en moi. Je me recroqueville, ayant du mal à garder l'esprit clair.

Le sourire du Malin s'élargit devant le ton employé par l'entité du Néant, ou du moins, l'une de ses exilées. Son arrogance n'a d'égale que la paternité de Dieu envers ses créations. Penchant la tête sur le côté, il m'accorde un regard qui me fait frémir. Mais pas du tout de la bonne manière. Seule la terreur provoquée par sa présence ici, m'empêche de céder à cette chaleur et ses pensées qui divergent en moi. Je voulais plonger dans mon monde, ignorer ce qu'il se passe autour de moi pour laisser place à mon imaginaire tordu. Andawen me colle plus contre elle en me caressant les cheveux, est-ce pour prouver quelque chose devant Satan ? Je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, mon corps tremble de plus en plus. J'abaisse le regard encore affaiblie par la strangulation du Mal en personne.

"Très bien, j'accepte, douce Andy. Mais sache que je laisse toujours une trace de ma présence.."

A ces mots, il n'y a aucune magie de sa parti. C'est avec horreur que je sens Andawen me redonner, je tente de résister mais je me tétanise lorsque je suis soulevée dans les bras du parti que ma mère aurait sans doute préféré. Je me tétanise à le fixer, les larmes aux yeux, je cherche à me dégager. Mais sa prise est ferme malgré sa nonchalance. La divinité devient un instant aussi froid qu'un vent d'outre-tombe en me fixant, j'avais l'impression de sentir une haine aussi profonde que le noyau de la Terre elle-même. Qu'il la ferai exploser juste pour réduire à néant mon existence. Pourtant il avait réussi son coup en maudissant ma famille depuis les temps ancien. Les démons de sang étaient emprisonnés et ne connaitrait plus jamais leur gloire d'antan. Ne servant uniquement que les intérêts de Satan.

Les Launwitch sont l'une de ses bottes, à quoi ? Difficile à dire. Taïga avait été la première Matriarche de la famille à parvenir à exploiter le sceau de la famille renfermant les démons de sang, la seule à pouvoir en percer bien des mystères. C'est pour cela qu'elle avait tenté de le lever, mais c'était comme si chacune de ses tentatives lui ont valu plus de malheurs que de réussites. Jusqu'à ce qu'elle en soit dissuadée. Je ne l'avais jamais compris d'ailleurs, pourquoi chercher à contrer Satan ? Jusqu'à encore ma naissance ? Ce n'était pas une fougue de jeunesse, loin de là. Et comment a-t-elle réussi à donner naissance à une pure souche telle que moi ? Cela n'aurai jamais du être possible, surtout pas avec un ange déchu dans les entrailles, fils portée par Satan directement qui plus est. Mais là encore, ces questions sont tabous. Taïga était une vieille sorcière qui garde jalousement certains secrets. Et dont son aspiration du jour était de fonder une nouvelle famille, pour une nouvelle communauté en Egypte. L'Egypte, là où avait tout commencé pour nous. Cette vieille bique est motivée par des ambitions qui peuvent parfois la dépasser.

Sans m'en rendre compte, les entraves sont de nouveaux présentes sur moi, pour mon plus grand désarroi. Les lueurs cessent, et je suis rattrapée par la réalité lorsque je pousse involontairement un gémissement plutôt équivoque. Je me tends, avant de me tortiller.

Avec satisfaction, Lucifer voit Andawen redevenir à sa forme initiale. Esquissant un sourire en coin, il se lèche les babines, ayant rendu Eden telle quelle avant d'avoir tatoué son corps. Me tenant toujours, son regard détaille de la tête aux pieds Andawen, avant de revenir à moi, puis de se laisser coller par Coeur de Givre. Etouffée entre les deux, je hoquette prise entre deux feux. Je me tortille me battant contre les filets d'un désir que je ne contrôle pas. Comme soumise à un puissant aphrodisiaque, ma moiteur se fait présente entre mes jambes. Malgré moi, les souvenirs de Coeur de Givre abusant de mon corps d'une manière que je n'explique pas encore me revient en mémoire. Je tends les jambes et me tortille encore, émettant de brefs sons confus sans mots.

Lucifer de son côté n'en reste pas passif. Lové contre elle et tenant me tenant toujours, il se penche et capture les lèvres d'Andy. Se laissant dévêtir, dévoilant un corps artificiel finement taillé avec de la graisse là où il fallait. Rien dans l'excès il ressemblait à un étudiant parfaitement humain. Mais sa malice n'est pas mortelle, elle est pire que cela. Il agrippe les lèvres de l'entité pour la mordre, me comprimant entre lui et l'autre femme. J'ai du mal à respirer, j'ia l'impression d'être torturée. Ses mains sont prises. Toutefois, Andawen pourra sentir de multiples pressions sur son corps. Comme de milliers de caresses sur ce corps du Néant, des mains invisibles parcourt Andawen. Sur ses zones érogènes, l'arc de ses ailes et bien plus intimes encore. Sa préférence n'est pas à débattre ca ril ne me faisait strictement rien, priorisant la fausse déesse. Pourtant, sa poigne contre moi est de plus en plus ferme, je me cambre, j'allais avoir des bleus, c'est certain.

"Ai.. aidez-moi...! J'ai.. j'ai du mal à respirer s'il vous plait !"

Je ne sais pas qui je supplie, mais j'ai beaucoup de mal à supporter cette situation. Je suis toute rouge, j'allais encore malgré, mais voilà que Lucifer me bande la bouche. Me laissant respirer cette fois. Et avec quoi ? Une queue sortie de sous sa chemise de soie crème. Celle que l'on donne aux incubes, il l'avait enroulé autour de ma nuque et ma bouche. Alors ma respiration nasale devient plus lourde, mon regard voilé. Il était exigeant et ferme. Je couine plus vivement, les fixant tour à tour, est-ce que je peux aussi moi faire quelque chose ?!

Lucifer avait sourit ayant lâché un "N'est-il ?" à à Coeur de Givre, très amusé de sa remarque concernant sa queue très ressemblante aux incubes. Après tout, il leur a bien donné naissance. Bien que ses rapports avec cette race a été plus tumultueuse que jamais. Mais là n'est pas la question. L'homme dévore Andawen du regard, alors que sa queue se resserre autour de mon visage. Tous deux, nous regardons alors les étranges choses qui apparaissent, bien sûr, ça aide la magie. Même si moi, je découvre plus tardivement au vue de mon état. L'homme entre dans le jeu de l'entité, me tenant toujours bien fermement, tandis que j'essaye de m'échapper. De me tordre, je tremble de la tête aux pieds. Lucifer se laisse asseoir, dévorant Ad du regard. Il se redresse, libérant automatiquement Eden sur le côté, la queue ira se délier un peu plus tard. Lui ? Il s'attaque immédiatement à la poitrine. Moi je suis rivée sur Andawen, qui avait hissé mon menton, mon regard est très vif et mes yeux grands ouverts. Je n'arrive pas à penser correctement. Ils vont sérieusement le faire ?!
L'homme vient à rire agréablement, vilain monsieur. Me relâchant complètement. Il vient à lécher les douceurs d'Andawen, d'une langue experte et serpentine. Exigeant il vient même à mordiller les contours. Pour ma part, je hoquette vivement, craintive à la prise de la fausse déesse. Elle m'attire de force, ce qui interpelle Lucifer pour un baiser des plus malsain et malicieux. Moi je subis surtout, le rythme est dur à tenir et je tremble de la tête aux pieds. L'horrible impression d'être une marionnette est juste affligeant. Mon esprit en ébullition à du mal à calculer ce qu'il se passe. Etrangement, et à ce moment, une chose puissante pulse en moi, comme une envie profonde. Mais je n'arrive pas à déterminer ce que c'est exactement. Mélangeant nos salives, je couine vivement, puis tente de respirer le plus profondément lorsqu'elle m'écarte. Déjà, je sens mon pouls.

Mes mains se hissent pour s'agripper au poignet de l'entité, je retrousse les lèvres avec difficulté. Les paroles du rejeton du Néant m'arrache une certaine angoisse. Non, jamais je n'ai eu de coucherie avec une telle pression exercée sur ma personne. C'est juste horrible, on ne peut pas faire ça. Et pourtant si. Je suis un peu sonnée lorsqu'elle me repousse, finissant au sol, je secoue la tête, ayant du mal à comprendre ce qu'elle me disait. Il me faut traiter l'information. Automatiquement, je serre les jambes, les oubliant un instant. Voulant me rouler en boule devant le canapé. Les larmes me viennent aux yeux, mais elle ne coulent pas. J'abaisse le regard. Lucifer n'est nullement affecté par mon état, son propre désir enflant son boxer sous son pantalon de costume d'un noir profond. Les mains commencent à serrer leur emprise, prenant chaque sein pour les serrer et en tirer les tétons. Une autre jouant avec l'anus d'Andawen, faisant ouvrir et fermer le petit trou, en le dilatant toujours un peu plus. D'autres caressant ses cheveux... Il tire sur sa poitrine comme pour chercher à traire. Sa bouche envahit celle de son amante de manière possessive. Se laissant basculer en arrière, il joue son jeu pour le moment, mais se fait de plus en plus envahissant.
Moi, dans tout ça ? Je couvre ma poitrine. Tout était forcé, je sais que je ne le désire pas réellement, du moins dans les premiers temps. La peau était trop grande, mais ce désir qui emplis en moi ne peut être résorbé. Encore cette pulsation du plus profond de mon coeur, nichée dans les profondeurs de mon âme. Le propre reflet de moi-même. Pendant un instant, mon regard fut tout autre. Bien plus neutre, dangereux et exigeant que peu l'être Satan. Une puissante vague déferlante de ma magie et du Néant qui se fait rapidement résorber par les sceaux. Mais elle a tellement été virulente, qu'elle me fait vaciller et a fait vibrer les entraves. Est-ce possible de les fissurer ?

De nouveau ici, je tourne la tête et voit la croupe de chacun. De ma petitesse, et docilement je me glisse entre eux. Est-ce ma race qui a muté mon corps ou modifié mes capacité pour me permettre de me mouvoir tel un serpent ? Ou est-ce un effet d'optique ? Je l'ignore. Mes mains viennent libérer le membre de Lucifer, qui a l'air des plus banal pour un humain, mais bien proportionné. Lui seul sait à quel point il ne sert d'en sortir des plus grosses pour faire jouir mesdames. Il bandait comme un Dieu... après tout il reste une divinité. J'ouvre grand mes yeux, même si je suis plus attirée par la féminité d'Andawen.. c'est à contrecœur que je rabaisse mes yeux vers Satan. Il me hait, il aimerai m'exterminer n'est-ce pas ? Moi je ne veux pas le voir. Je tente d'aiguiller la crainte et le désir que j'ai pour Coeur de Givre pour me concentrer. Alors mes mains viennent saisir lel membre turgescent. Loin d'être aussi habile et douée que ma mère, je viens tout de même le diriger pour le prendre en bouche et le caresser en faisant des rotations. Timidement. aucune réaction extérieure ne se fait voir de la part du malin.
Lui s'occupe de mordiller Andawen, ses lèvres, puis de dévier sur son cou. D'ailleurs, une main souligne son échine, révélant des griffes pour la faire saigner, doucement sans trop faire mal. Lentement jusqu'à sa croupe. Etrangement, il se redresse, annonçant sûrement qu'il allait très rapidement échanger les positions. Délaissant Eden, il se plonge vers Andawen. Son regard est impérieux, passionnel et dur. Il sait ce qu'il veut et il l'aura. Toisant sombrement et érotiquement la brune, il souligne ses courbes. Agrippant par la suite une fesse, il laissera sûrement des hématomes, puis une fessée bien placée pour faire vibrer Andawen vers son intimité la plus profonde. Il regarde l'entité comme la femme, l'homme et toutes les races qu'elle ai. Sans la juger, la désirant comme aucune ou aucun autre. Parce qu'elle est la seule. Le temps se suspend, et si son gland laisse éculer un liquide pré séminal. Il ferme un instant les paupières lorsque je l'engloutie dans la bouche.

Il sourie, puis revient à sa femme du soir. Mille est une idées dans la tête fusent, comme s'il cherche la meilleure manière que d'exploiter la beauté d'Andawen et tout ce qu'elle représentait. Alors, il se penche vers son oreille pour murmurer d'une voix lourde, chaude et grave.

"Viens sur moi, et tourne moi le dos. Que tu puisses voir cette petite me sucer tel un Roi et que tu lui exposes ton corps, qu'elle voit à quel point elle appartient à sa nouvelle Maîtresse... ma douce et tendre... Et laisse-moi te faire l'amour comme tu sais si bien que je le fais. Essaye de ne pas glisser sur son membre cela dit pour t'empaler.. ou pour l'étouffer..."

Il ricane, et ses mains dévient, comme pour l'inciter à prendre position sur lui, afin qu'Andawen puisse poser son postérieur sur son ventre, tandis qu'il s'affale sur le dossier, très malicieux. La respiration de l'homme est rapide, trahissant son grand désir pour la fille du Néant. Pour appuyer ses paroles, des prises invisibles viennent à pincer la perle de plaisir d'Andawen... et titiller ses parois internes, en plus de son entrée. Jouant avec sa mouille.

Moi... moi je... ferme les yeux, léchant, et tentant de faire ce qui peut s'apparenter à une gorge profonde sans pouvoir réellement savoir comment faire. Alors je me contente d'improviser et de le lécher comme une sucette délicieuse, tremblante de la tête aux pieds.

Mon devoir a été interrompu lorsque qu'Andawen me force à quitter la fellation pour saisir mon visage et me hisser. Comme une marionnette, je ne peux résister, bien que je sois plutôt déboussolée. Je regarde ce qu'elle me demande de voir, le propre tableau que Satan était en train de peindre sur le corps de Coeur de Givre. Me mordant les lèvres, c'est assez difficile de supporter une telle scène. Par la suite, la brune rejette la tête en arrière et murmure à Satan des choses bien salace qui vaut une lueur très dangereuses dans les prunelles de l'Alignement du Malin. Surtout les derniers mots. Moi, je suis toujours maintenue, qu'est-ce que je peux bien faire ? Non attendez, je suis idiote... j'abaisse un instant mes perles. Je peux toujours faire du bien au Mâle, ce qui veut donc dire que je ne dois pas m'arrêter. Quelle idiote je fais, j'essaye de me tordre avant de reprendre ma tâche. C'est une gymnastique assez difficile à réaliser, car je dois soutenir aussi la vue qui s'offre à moi. Lorsque la Dame me relâche, je m'affaisse sur ma propre gravité, fermant fortement les yeux pour me reprendre. Satan ne se fait pas prier et attrape violemment la poitrine pour la tirer et la malaxer avec passion. Ne tardant pas à s'attaquer avec érotisme aux boutons roses de son amante, son sourire ravageur accompagne ses iris luisant d'une dangereuse luxure. Exigeant, sa prise aurait du briser un humain, mais provoque mille et une passion chez une compagne telle qu'Andawen. Suivant scrupuleusement chaque mouvement de sa Femme du moment, Satan se délecte avec vorace d'un certain voyeurisme, aimant voir ce qu'il provoque en la Petite Plume du Néant. Oh que oui, et il lui réserve une petite surprise.
Au moment où elle retire Eden, la faisant crier sous le coup de douleur pour s'empaler sur sa queue démoniaque, il vient à rire de manière rauque, lourde, mortelle et dévorante. Oui, ça n'allait pas tarder. Alors que le couple entame des coups buttoirs, impérieux, son souffle alourdit démontre de la propre endurance du dieu.

J'assiste à tout cela avec un mélange entre le choc et d'une certaine frustration, j'en oublie un instant mon propre devoir. Ravalant ma salive, mes jambes se font flageolantes, je devrai les assister dans leur ébat. C'est vraiment dur à encaisser je ne saurai dire pourquoi. Pourtant, Andawen n'aura vraiment pas à forcer pour que je vienne limite de moi-même me hisser pour plonger ma langue dans la fleur intime. Voilà quelque chose qui m'est familier. C'est plus doux, moins vulgaire et très beau comparé à un pénis. Et plus facile pour explorer chaque recoins, de ce côté là, on peu dire que je suis bien différente de ma mère. Nous sommes l'exacte opposée. Alors je ne réfléchis plus en mettant en avant mes maigres années d'expériences pour former des arabesques, suçoter, mordiller et explorer la fleur de vénus de Coeur du Givre.
Satan avait le pouvoir sur tout, sur sa moindre cellule. Et s'il refuse lui-même de craquer avant toutes ses partenaires lorsqu'elles se montrent aussi orgueilleuses, il peut tout autant réserver d'étranges surprises. Il était capable de tout. Ricanant toujours aux demandes d'Andawen, il ne se fait pas prier alors qu'une main quitte la poitrine pour s'insérer dans son anus avec son pouce. S'il pense au début réserver sa queue très proche des incubes au petit derrière de sa compagne, il se ravise bien vite. A la place, une pression ne tarde pas à se faire ressentir là où se situe le coxxyc d'Ad. Puis la main qui prend l'anus de la belle, cesse de le tourmenter pour remonter et saisir à la gorge la Dame. Serrant suffisamment pour gêner la respiration sans pour autant la couper où que ça ne devienne vraiment douloureux. Il n'a aucun mal à faire cela. Puis l'étrange pression augmente contre la peau, très brûlante. Je ne le remarque pas. Mes sens bloqués par mes entraves. Dans tous les cas, il se cambre, bouge un peu et... s'extirpe presque entièrement de son intimité... avant de plonger lentement mais profondément. Dans les deux côtés, révélant la présence d'une deuxième verge pour son postérieur avec une certaine particularité. Le deuxième membre ondule, comme un sextoy de chaire. Ses testicules redoublent de poids et de grosseur. Loin de le dégoûter, par contre, cette opération me tire une soudaine fatigue que je ne saurai expliquer. Mes yeux divergent un moment, ma bouche glissant sur l'entrecuisse d'Andawen. Rapidement, je viens à me reprendre, prenant en bouche ce clitoris pour le lécher avec de grands coups de langue. Tout au fond, Satan en profite pour reprendre ses mouvements, de plus en plus loin. Mais toujours attentif à la moindre réaction d'Andawen.

Mes mains viennent caresser les jambes de la fausse déesse, fermant les yeux, ignorant la puissante odeur de sexe qui nous gagne en cet instant. Je me concentre sur ma tâche. Parvenant à occulter mes propres émotions et sensations. Ce qui était bien. Comme pour me montrer que je n'étais que leur ombre, ou bien pour m'aider, je ne sais pas. Je viens à sentir une étrange pression à mon tour sur mon derrière. Invisible.... Puis je me cambre avant de hurler vivement. La salive et le fluide d'Andawen recouvrant mon menton. Tremblante, choquée, perdue, quelque chose vient de me pénétrer par derrière pour remonter follement dans mon fondement. Mordant mes lèvres, je tente de me contenir, mais rien à faire. Ce n'était pas gros, mais la douleur reste présente, rapidement accompagnée par une chaleur intense qui remonte dans mes entrailles. J'avais l'impression que ça remonte jusqu'à ma gorge... pourtant ce n'est pas le cas et ça gagne tout mon corps. Derrière moi, la réalité se fragmente, puis, comme un flou d'optique, la queue, longue... queue de Satan se matérialise. Celle qui avait un embout typique des incubes. S'était faufilé dans mon derrière. Et il faisait de lents mouvement imposants. Ce qui me fait serrer les jambes, tremblantes. Pourtant, je me force à reprendre mes caresses buccales sur Andawen. Mes mains reviennent où elles étaient mais je suis plus fébrile.

"Je me demande avec quoi je pourrai bien te remplir cette fois-ci... ma Douce, de tout... tellement de chose."

Il murmure dans le creux de l'oreille de l'Aberration avec une malice vibrante. Alors que mes propres gémissements s'étouffe dans les chaires de la dominatrice. J'essaye de résister mais c'était dur, la queue faisait quelque chose d'étrange en moi. Il ne se contente pas que de faire de simples mouvements. Chaque passage était comme un trou qu'il creuse un peu plus. Mon intimité qui ruisselle en cet instant, se met à palpiter sous cet acte qui n'avait rien de normal ou d'humain... quelque chose de détraqué et je n'osais pas m'exprimer, ayant bien trop peur du Malin. Mes entraves m'empêchent purement et simplement de me défendre. Satan avait une idée derrière la tête, c'est définitif. Et il n'a pas encore jouit en Andawen, la poussant toujours un peu plus avec son sourire en coin. Pourtant, sa passion et son désir envers la personnification du néant à de quoi largement rivaliser l'amour créationnelle de Dame Nature envers ses enfants. Oui, il était comme... capable d'être tout et lui-même à la fois. Se hissant, il change l'angle de pénétration pour s'accentuer, devenant plus brutal. Tout en venant mordre Ad à la nuque, mais sans percer la peau. A ce même moment, une autre pénétration se fait... mais dans mon intimité, toujours de la même manière. Une deuxième queue ? Je me mets à hurler contre Andawen, ma voix faisant vibrer ses chaires. Je m'agrippe à elle comme d'une bouée de secoue, alors que ce membrane fait de rapides allers et retours en ne tardant pas à taper contre mon col d'utérus.

Je me tords, haletante, mais les queues me colle au couple, puis les mains invisibles me tiennent. D'ailleurs elles ont quitter l'intimité de la Dominatrice lorsque Satan semblait satisfait de mon expertise à donner du plaisir à ma Maîtresse. Je ne cherche plus à lutter mais à me réfugier auprès de celle qui état au centre de tout. Loin de réellement comprendre ce qu'il se passe vraiment.

"Alors dis-moi ma Douce, avec quoi veux tu que je te.... remplisse ? "

Si je suis plutôt habituée aux jeux de puissance de Satan et autres forces incommensurables, les jeux d'Andawen sont trop pour moi. Satan n'avait pas rechigné, laissant la belle se transforme dans sa forme originelle, son regarde devient plus lourd et envieux, même là il trouvait une beauté grandissante envers la Dame monstrueuse. Son sourire en coin dénonce sa joie et son amusement, tout en appréciant le tout. Cependant, sa propre jouissance se calme à mesure que les secondes passent.
Même pour lui, il est difficile de craquer avec une telle amante à ses côtés. Non pas qu'elle n'est pas douée, mais le Diable s'adapte automatiquement à l'endurance de chacune ou chacun en fonction du contexte. Et en l'occurrence, un tel genre d'arrêt n'est pas vraiment quelque chose de bénéfique pour le frapper d'un orgasme. Mais il en faudrait bien plus pour frustrer le Malin, puisqu'il pouvait tout aussi jouir mentalement à regarder et admirer un tel spectacle. Il ne camoufle pas d'ailleurs son ricanement. Le regard de la Dame est inquisiteur malgré son propre plaisir, et pour cela Satan pourrait bien la punir. Chose qu'il ne se prive pas en la fessant lourdement suite à sa remarque pour lui rappeler sa bêtise. Rien ne pourrait-il pas être justement parfait ? C'était ce genre de chose qui avait tendance... à l'amuser comme à l'exaspérer quelque peu. Rien que pour cela, il pourrait tout arrêter et repartir sans même demander son reste. Oui, Lucifer était plutôt susceptible au fond.

Observant Andawen droit dans les yeux à ses questions, pour ma part, je grimace et chercher à m'extirper. C'était extrêmement désagréable. Et s'il y a bien une chose que je ne peux supporter, c'est la privation sensorielle. Alors je me mets à me débattre de tous les diables pour me retirer. Je couine, mais je gémis malgré tous les allers et retours dans mes orifices. C'était tellement brûlant, j'avais l'impression de fondre de l'intérieur. Mes oreilles écrasées me font mal, le pousse de toutes mes forces, je parviens à me dégager. Essoufflée, je m'essuie la bouche en secouant la tête. Je ne comprends pas ce qu'il se passe, surtout avec une femme qui vient de se métamorphoser. J'avais peur, mais la torture que je subis me vrille le cerveau. Mes yeux roulent, je vacille alors que ma respiration s'alourdit. Un peu de sang coulent sur l'appendice qui fusionne en un en sortant de mes trous. Je m'écroule à moitié sur le sol en me tortillant.

Lucifer me regarde, clignant à plusieurs reprises des yeux face au spectacle devant lui. Il ne lâche pas pour autant Andawen, révélant une force égale à son rang divin en paraissant pourtant extrêmement nonchalant. Pas frustré, mais vexé par le manque de confiance de Andawen. Peut-être joue-t-il sur les mots, mais mentir dans un sale coup ? Il fesse de nouveau Ad, et et cette fois, cela marque le nouvel épiderme de la créature du Néant. Une telle transformation, a d'ailleurs un effet à bombe à retardement sur ma propre personne. Je finis par m'effondrer complètement, quelque chose d'étrange remue en moi. Non, ce n'est pas Lucifer mais autre chose. Une douleur insoupçonnée me prend au coeur mais je ne parviens pas à l'exprimer autrement malgré mes sons de plaisir. D'ailleurs une main invisible de Lucifer se matérialise en forme d'ombre pour me bâillonner la bouche et les yeux avec une deuxième. Je me cambre immédiatement, alors que mes mèches argentées retombent sur mon visage. Je pousse un hurlement silencieux, et les liens sur moi se mettent à luire le Néant en moi semble devenir instable sans même que je ne m'en rende compte. Contenue par un plaisir procurer par Père du Monde Inférieur.

"Tu me blesses ma Douce... Ce que je lui fais, c'est simplement lui donner du plaisir, nous qui prenions notre pied, pourquoi interrompre Ce Délice ? Je dois bien donner un petit coup de pouce à ma Création qui t'appartient si tu veux qu'elle reste à tes côtés... tant de vice l'aide. Ne vois-tu donc pas que quelque chose cloche suite à ton petit manège ? Aller, reprenons notre petit jeu, tu peux me faire confiance. Tout va pour le mieux.. alors avec quoi veux-tu que je te remplisse ?"

Nouveau murmure dans l'oreille de l'Aberration, si tendre, si doux. Il honore la belle d'une toute autre manière malgré l'arrêt de leurs ébats. Quant à moi, j'avais l'impression de devenir folle. Avec ce qu'il se passe dans mon corps, j'avais l'impression que mes veines cherchent à me dévorer dans un froid glacial, controversé par la chaleur de Lucifer avec ses appendices. Et mes veines semble se flétrir, sortir... de ma peau ? Il se bat contre les entraves de Ad. Explosant et percutant à chaque vague les entraves pour les repousser dans leur limite. Une violente bourrasque du néant si équilibré en moi, cherchant à rejoindre.... la Mère Aberration. Il voulait la rejoindre, je cris par mes nasaux, je tousse et je pleure autant de douleur, de détresse comme... d'un plaisir interdit. Complètement paniquée en perdant pieds. Lucifer savait à quel point les Démons de Sang peuvent devenir extrêmement instable. Et il paliait à ça. Il fait... si chaud. Si bon. J'avais l'impression de vriller, je hoquette, le dos voûté. J'ai le tournis. Doucement alors, je commence à faire des ondulations de mon bassin, m'abandonnant. Cherchant à retrouver la vue, je voulais voir ce à quoi ressemble Andawen. Quelle divine créature est-elle ? Je voulais sa langue... A quoi je pense bon sang ?!

"Alors tu vois...? Reprenons nos jeux... Je la contiens si tu ne fais rien. Tout est sous contrôle, je veux juste profiter de cet instant avec une Existence telle quel a tienne entre mes bras. Et si tu te posais la question... avant toue chose, je voulais juste jouer avec le corps de ta petite chose... Et que j'aime m'occuper de toutes femelles comme mâles, tu le sais bien..."

A ses mots, il se met alors à donner un coup contre Ad', buttoir, tout au fond, grondant d'envie. Moi, je me débats toujours, malgré mon entrave, je parviens mine de rien à interpeller difficilement Andawen. Je ne savais plus où il étaient, me noyant dans mes propres tourmentes, mon corps ne m'appartient plus et je suis totalement affolée. Si Lucifer semble en effet contenir la bombe à retardement de ma nature, ou du sceau, il ne me ménage pas. Loin de là. Les apparences sont trompeuses mais pas ses intentions qu'il ne cache pas Ad'.

Elle avait toujours ce besoin de gronder, quitte à limiter materner ou surveiller les autres. Quelque chose qui échappe bien à Satan, les affres du Temps n'ont aucun effet sur lui, sa manière d'être. Du moins, en apparence, il était difficile de déterminer comment évoluait les Alignements à Lame Spirit. Cependant, si l'on devait reconnaître une chose, c'était que Satan était le plus "mortel" ou ce qui se rapproche le plus de "l'humain" selon ma mère. Enfin, manière de dire, car rien n'arrive vraiment à le définir. Il accueille l'entité dans ses bras comme une bien aimée. Chantonnant avec douceur et malice, il semble ignorer les paroles d'Andawen suite à ses excuses, bien heureux.
Aux remarques d'Ad, je vois Lucifer s'occuper de cette dernière sans pouvoir examiner correctement l'expression de son regard. Pourtant, il vibre comme moi comme nul autre. Loin d'être mon père ou ma mère, il était littéralement mon créateur, et ous résonnons en diapason comme nul autre. J'étais un peu comme le montre de Frankenstein.
Je me sens encore attrapée, c'est ça, je suis une véritable marionnette. Encore une fois, aucune joie de vivre ne transparaît sur mon visage si ce n'est celui causé par les sceaux en moi et la situation actuelle. Le goût de rien, l'attente simplement de la mort et de la fatalité. J'avais involontairement adopté un comportement similaire des gens qui se sont fait... littéralement torturés. Ma mère avait déteint sur moi lors de toute mon enfance, ce qui m'a rendu dépressive et faisant preuve d'un mutisme sélectif.

Très plongée dans mes pensées, je n'en reste pas moins docile. La Femme exprime librement ses envies en embrassant Satan qui ne se fait pas prier pou répondre avidement. Pourtant, celui qui est connu comme étant le Diable ne me ménage pas pour autant. Rapidement, je sens mes parois internes s'enduire d'un liquide visqueux, ce qui rajoute une brûlure intense. Cela se trahit par ma respiration, la rougeur sur ma peau et mon comportement. Les deux s'aiment à leur manière. Une partie de moi s'échappe de cet instant dans une "chambre" imaginaire ou je me réfugie lorsque bien des situations menacent de me bouleverser. Comme si tout cela n'était qu'un rêve. Je ne peux me contenter d'une pensée, changeant de bord d'un moment à l'autre. Le manège de Ad avec son Néant n'a rien arrangé. Satan s'est assuré que je ne déborde pas, et maintenant, je suis de nouveau "calme". C'était comme se détacher mentalement de son corps avec son esprit. Eprouvé quelque chose en étant un opposé ou autre chose. Ma peau prend une teinte blanche d'une perfection perceptible, mes yeux, aussi rouge qu'une cerise bien mûre se reflétant au Soleil. Mon Aura est concentre comme jamais, c'était comme une bête en cage. Je crois que la comparaison du Renard à Neuf Queues du manga enfermé dans le personnage de Naruto est une bonne image que je peux me faire. Comment on peut se sentir aussi entier qu'étranger à soi-même ? Je l'ignore.

A mesure que la Froideur semble se remplir mentalement, c'était comme si Eden se vide d'une manière difficilement descriptible. Pourquoi la confiance, la joie et la détente des autres cause tant de lassitude et de froideur psychologique en la petite démone indésirée ? Drôle de coïncidence, cette petite créature était si proche de ce Qui deviendra bientôt l'Inquisitrice. Est-ce le futur de ce monde ?  Ou bien une nouvelle farandole de la part de certains ? Des cheveux d'une blancheur dénuée de vie et de couleur, mais aussi éthérée qu'un conte mystérieux et prophétique. Des perles oculaires qui s'apparentent à la nuance du sang que tous les êtres vivants se partagent... la base même dans lequel le Néant à créer dans cet univers sur bien des planètes et dimensions. Et que dire de cette psychologie fragilisée, de ces entités qui attirent la convoitise de bien des êtres ? Père et Mère ont leur Créations, mais qu'en est-il de Tante Dame Nature ? Avait-elle aussi jouée à son tour ? Après les Fils Originels, qu'allait-on avoir ? Sommes-nous des échecs ou le simple fruit de leur amour pour la créations ? Tant d'intéressantes questions que nul ne se poserait avec autant de curiosité que de sérieux. Un trait autrefois partagés avec bien de grands philosophes grecs. Eden n'avait rien à craindre, personne n'a à avoir peur. Si son destin l'a amené ici, ce n'était que par son choix et celui d'autres. Allait-elle chuter comme son aînée ou remonter la pente ? Qu'est-ce que ses choix impliqueront pour plus tard ? Causer la gloire des uns et la perte d'autres. L'apogée de dimensions en perdition ou les plonger encore plus ? Le destin de ces femelles ou choses, sont le remèdes. Toute souffrance n'aura donc pas été vains, je suis sûr que tu pardonneras.

Les mots d'Andawen sont les derniers à se faire entendre avant que l'action ne prenne le pas. Satan vient alors à honorer l'Aberration comme nul autre, lui faisant des choses que je ne parviendrai même pas à décrire. La divine créature m'avait regardé avant de m'embrasser sans que je ne puisse comprendre pourquoi exactement. Mais ça sera à mon tour que de lui faire du bien avec ma maigre expérience du terrain. J'étouffe, et mon esprit multiplie les absences. Mais je m'affaire à la tâche comme nul autre. Il serait inutile de résister. Je n'ai pas de combativité, ni de résistance ou de fierté à avoir. J'avais déjà perdue un combat que je n'ai même pas entamé. Il n'y a pas de quo être fier, mais je suis habituée. Cachée de tous, mon existence secrète assure ma propre sécurité du monde. Me faire juger par de tels être comme Satan ou Ad ne me fait pas peur, j'ai déjà cédé depuis longtemps. Non, c'est très différent de l'opinion publique. Je suis vouée à vivre dans l'ombre, j'y suis habituée et ça me va parfaitement bien. Tout ce qu'il se passe ici... qui pourrait bien le savoir en dehors d'Entités ?

Ad est ainsi au centre de l'attention, et avec tout l'amour passionnel de Satan ainsi que de mes propres soins, la Toute Chose pourra se sentir littéralement au paradis. Et c'est dans ce flot de plaisir intense et secret, que le Malin offrira à Andawen ce avec quoi il la remplira. Cela peut paraître stupide, et très simple. Voir risible. Mais cela concerne une semence des plus classique au possible. Rien de magique, juste une semence qui résulte de toutes les créations de Satan en Ad'. Une partie de quoi elle était constituée en terme de race, Satan la remplissait avec les germes de ses créations. Bien qu'il puisse s'assurer qu'il n'y avait aucune fertilité de sa part. C'était un cadeau implicite que je n'ai pas remarqué, mais que le Diable se sera assuré d'enduire sa belle Amante dans une expression intense et très sensuel en la couvrant de baiser et de caresses. Et il la remplie ainsi dans les deux trous en l'embrassant passionnément alors que je finirai par gire à côté comme une loque. Il m'avait libéré, me voilà en position foetal, la tête entre les bras comme dans un cocon en leur tournant le dos, par terre. Mon propre corps récupérant des "soins" de Satan.

Lucifer est parti sans demander son reste, m'enlevant un poids conséquent des épaules. Mais je ne bouge pas de ma position, en foetal avec la tête totalement couverte. Cela fait un moment que je me suis rendue silencieuse, l'humiliation avait été dure. Je n'ai pas été habituée à cela sexuellement. Je venais à regrette la forme loup-garou du majordome de la maison. Cela faisait très mal et je suis totalement perdue, sans mes repères. Alors je me fais aussi petites que possible en me persuadant que tout ceci n'est qu'un rêve. Finalement ca n'a pas été Belzebuth qui a eu raison de moi. La déferlante de ma magie a été contenue grâce à Satan et aurait très sérieusement fragilisée les entraves, ces entraves si horribles et inutiles. Pourtant il y a eu du grabuge en moi.
Le silence qui s'ensuit après ne me dérange nullement, j'aurai pu restée ainsi pendant des années s'il le fallait jusqu'à ce qu'on me retrouve. Après tout, mourir continuellement de faim ou de soif n'aurai pas raison de ma forme corporelle. Mais il a fallu qu'Andawen le brise malheureusement, à plusieurs moments. Dommage. Même lorsque l'entité se rapproche pour me soulever. Je ne réagis pas, faisant juste en sorte de pouvoir me cacher sans rien dire. Je voulais oublier ce qu'il s'est passé, et pas forcément ç cause des apparences. C'était bien plus profonds. Sans ces entraves, je serai certainement une flaque de sang séchée et vieilli qui passerai inaperçu pendant des siècles. C'est ce que j'avais tenté de faire. Et voilà maintenant qu'une horrible douleur me tenaille la gorge. Tandis qu'elle me porte, du sang se met à couler de mes lèvres. Mais je le ravale sans aucun dégoût en y passant ma langue. Le sang est quelque chose de précieux pour moi. Une ressource inestimable.

Lorsque nous nous élevons dans la voûte céleste terrestre, je ne réagis toujours pas. C'était comme être amorphe, éteinte du regard. Une conséquence direct d'une âme qui avait apprise à s'effacer après avoir déjà céder aux pulsions suicidaires et ténébreuses. Je suis aussi effacée que l'était ma mère les années qui ont suivi ma naissance. je l'ai suivi, elle m'a éduqué ainsi. Elle ne comprends pas ce que je suis devenue. Pourtant j'ai été choyée, peut-être un peu trop. Je n'ai jamais remise en cause l'amour que mon entourage me porte, loin de là. Mais le pire des bourreau, n'est que sa propre personne. Andawen n'avait nullement besoin de sévir, je me suis déjà amputée de la notion même d'existence depuis ma plus tendre enfance. Tout comme l'ignorance d'une mère auprès de son enfant, elle m'a effacé dans sa folie malgré son amour et ses attentions lorsqu'elle allait temporairement mieux, j'ai tué ma propre personne, mon identité.
Le peu que le majordome de notre maisonnée à su nous sortir de nos démons, de ce que j'ai pu m'ouvrir au monde. Tout a été balayée d'un revers violent de la main par les actions de cette entités et du Malin. Cette volonté de vouloir me réduire à néant, à la phase entropique plus exactement, le Malin avait sonné un truc en moi que je ne saurai décrire. Le poids de toute une espèce qui a été châtié, scellée dans une famille mortelle en la maudissant. Trop de chose pour mes pauvre jeunes années. Je ne suis pas aussi forte que maman, ni les autres membres de ma famille. Je suis faible et pitoyable et ça me va.

Cette violente introspection m'empêche tout bonnement de prendre conscience de ce qu'il m'entoure. Ne souffrant pas de froid, je ne comprends que tardivement qu'Andawen me parlait. Mon attention étant surtout attirée par les feux qui nous entoure. Tout comme ma mère lorsqu'elle me berçait. Mais Andawen n'est pas Taïga, loin de là. Je ne suis pas assez idiote ou désespérée pour faire un transfert. Mais c'est la seule chose assez supportable venant de Coeur de Givre pour que je puisse l'écouter et réagir, aussi faible ça soit.
Je ne sourie pas et je ne grimace pas à la nouvelle, étant assez mûre pour savoir comment fonctionne la hiérarchie surnaturelle. Je ne me fais pas prier pour m'asseoir sur mon héritage d'héritière potentielle de Satan et de la Flamme du Savoir de notre famille. Je ne mérite rien du tout de toute manière, et ça me va parfaitement.

- "..."

Aucun mot ne s'échappe de mes lèvres, ou moindre son à la nouvelle qui tombe. Je suis obligée de décrochée de ma cachette à mon plus grand malheur, c'est si reposant de se cacher sous une couette et dormir en espérant que le temps passe vite et qu'on est dans notre cocon. Alors je dois regarder Andawen, aussi nue comme un ver que moi et mes horribles entraves. Le sang séché sur mes lèvres montrent mes blessures internes lorsqu'il y avait eu ce débordement. Mais je ne suis pas handicapée pour autant de ma mobilité. J'essaye de me cacher de ces entraves inutiles. Mon regard amorphe ne s'inquiète pas plus que cela lorsqu'elle me parle d'un quelconque cadeau empoisonnée dont je n'ai aucune idée de quoi il peut bien s'agir. Après tout, j'ai bien vu des maître mentir à leur propre esclave juste pour leur donner raison. Non, mon silence n'est pas un signe de soumission ou de perte total où je ne saurai que dire. J'ai déjà montrer que je peux faire preuve d'une langue bien pendue lors de ma jeunesse avant mon mutisme sélectif.
Au lieu de parler et bien que j'aurai préféré qu'on puisse m'enlever ces entraves moches et outrageuses he hausse simplement les épaules en hochant la tête à sa question. L'idée de pouvoir entourer ces liens si affreux de draps puis de me rouler en boule sous la couverture est ma seule ambition. Je n'espère plus prendre mon envol pour devenir une grande docteur, ou une aventurière, rien de tout cela. Ramenée à un état contemplatif et neutre, docile à attendre la suite. Juste d'être seule sous une couette, pour laisser libre court à mon imaginaire échappatoire. Là je pourrai être vétérinaire dans un monde dénuée de magie, ou encore une soldat rebelle qui combat pour un idéologie humain complètement idiot même si c'est perdu d'avance. Ou encore n'être qu'une chenille et un papillon dans un endroit remplie d'une espèce dominante et intelligente que je m'amuserai à imaginer. Il n'y a aucune lueur de défi devant les braises incandescentes de Andawen, simplement une acceptation des choses. J'en deviens même coupable d'être une aussi horrible nouvelle possession et prisonnière d'un être tel qu'Andawen. Justyna, ma grande cousine ou même ma mère, elles auraient fait des possessions plus divertissantes. C'est certain. Non, mon seul trésor et réconfort c'est d'imaginer, telle une enfant qui fuit le harcèlement à l'école. De faire du collage de papier. Je suis si enfoncée dans ma merde, que même l'imagination sexuelle étrange de mes fétichismes ne me bottent guère. Je veux juste me réconforter à être une montagne qui s'érode par le temps avant de devenir un caillou qui parcourrai le monde par les aléas des la vie, du temps et des vivants. Est-ce que je deviendrai comme du sable parmi les sédiments des poissons ? Ou bien est-ce que je volerai au gré du vent telle une poussière infinie accrochée à des atomes d'autres vestiges d'autres choses vivantes ou non ? C'est si passionnant d'être si... rien. Les gens ne comprennent pas leur potentiel. Moi si. Parce qu'il m'est déjà arrivée de regarde un arbre pousser et de quantifier sa pousse par seconde. De le réaliser et de le voir. Période de ma vie où je restais assise dans la forêt à me laisser mourir de faim devant la pousse. Je suis moi aussi très douée dans les détails, mais cette compétences est inutile car elle ne me serre qu'à me distraire alors que Taïga peut parvenir à rendre l'utilisation d'un feu au sens de la vie et non à ne servir qu'à brûler à une échelle qasi bactérienne ou moléculaire, je ne sais pas vraiment.

Parvenir à mesure le sillon de l'âge d'un arbre qui se créer en un an sur son tronc qui l'élargit par la simple vue, c'est moins pratique que de sauver des vie, c'est sûr. Mais je m'en contente. Même si j'ignore pourquoi ça me plaît et la raison pour laquelle j'en suis capable.
C'est au bout de cette longue pensée que je me rends compte que j'avais laissée Andawen m'embrasser, en ayant moi-même répondu. J'ai beau être pitoyable, je sais apprécier les plaisirs de ce genre d'attention. Après l'étreinte, je me décolle après avoir eu une brève pensée pour mes fétichismes égoïstes. Puis de me les interdire, car je sais qu'elles ne m'appartiennent plus. Alors je baisse la tête et regarde dans le vide. Les événements précédents m'ont chamboulée, je me suis renfermée violemment sur moi-même. Mais je ne contredie pas Andawen. Je la laisse faire. Je saurai apprécier cet acte de me donner une chambre. Surtout la couette. L'oreiller pourra de nouveau devenir mon animal de compagnie nocturne. Je me demande quel nom je pourrai lui donner à celui-ci. Oh, je viens de me souvenir que je ne reverrai probablement plus Bobby, ni Jacki, ni Watson et Holmes. Surtout Indiana. Je l'adorai lui. Ce vieil oreiller anti acarien en forme grossier de chien a force d'être sué par le temps. Je me sens triste. Mais j'imagine que ça passera. Comment je pourrai appeler le nouvel oreiller ? Qu'est-ce qu'on va créer ensemble comme histoire ? quelle conversation on va tenir ? On couchera ensemble aussi ou pas ? Il sera un monstre un insecte ou un humain ? Ou un animal ou un extra terrestre ?

Je l'ignore, mais je suis plongée dans mes pensée, mon corps malgré tout partagée entre la détente d'un moment d'accalmie et de silence reposant dans les airs dans les bras d'un être céleste. Je n'ai pas peur. Je suis juste dans ma bulle comme je le saurai dans ma couette. Le regard dans le vide. Parvenant à boulier l'existence de ces entraves et des horribles choses que Satan a fait naître en moi, qu'il m'a encore montré malgré la présence de Ad et de sa volonté de me réduire inexistante. Mais je dois me rendre à l'évidence, j'avais tenté de parler, mais le débordement de néant avait blessée mes organes internes.

Mes cordes vocales sont littéralement sectionnées et broyées comme après un étranglement très violent. Mes reins sont aussi usées qu'une vieille qui a multiplié les coliques. Et je sais mes poumons aussi contusionnés qu'un fumeur de soixante dix ans. les autre dommages sont superficielles. Je parviens à faire l'état de mon corps grâce à mon sens du détail et mon don... de lecture du sang. Mais rien d'affolant, cela se guérira très rapidement. Je ne peux donner suite aux événements, alors j'attends. C'était bizarre de retomber là-dedans. Mais je profite au maximum de cette bulle temporaire. Les mains d'Andawen sont ma couette. Même si l'on doit me démembrer, cela ne ferai rien. Être devant son Créateur Ultime qui vous montre sa volonté à vous détruire, a de quoi bien vous calmer.
Andawen pouvait bien m'enfermer dans cette chambre, je ne bougerai pas de la couette. C'est maintenant mon seul but dans la vie. La couette. Juste la couette... Oh ! Si elle ressemble à un hibou l'oreiller pourrait être Hedwige !

Le temps est quelque chose de malléable, comme la réalité. Je ne me rends pas vraiment compte du moment où nous marchons au sol entre ces créatures immondes. Immonde ? Si Ad penserai que j'y serai indifférente, elle a tort. Au contraire. Ma mère n'avait pas la réputation d'être une Vieille Sorcière pour rien, et sa folie a rendue des âmes vivantes très proches des Echos du Néant. Notre famille trempe après tout dans la nécromancie. Non, ma curiosité est piquée. Je les observe, comme on observerai des animaux au zoo. Le tout en restant discrète, ils ne m'effraient pas, loin de là. De quoi sont-ils capable ? Je l'ignore. Et je n'ai pas le temps de me poser plus la question que l'Aberration m'emporte au loin. D'ailleurs, je finis par remarquer que ces entraves si horribles laissent place à de jolies gravures à même la peau. Même mon peau, pourtant, je sens toujours un poids. Sûrement pas un tatouage. Dans tous les cas, c'est bien plus joli et agréable. Même si ma source continue de manquer tant, je sais que c'est toujours en moi et que ça ne demande qu'à imploser. Ainsi, je reste dans mon mutisme, mais bien plus connectée avec la réalité. Bien des gens pourraient se perdre et avoir le vertige dans une telle chambre d'espace-temps. Pour ma part, mon côté solitaire s'en contente largement. Une fois posée au sol, je m'assieds, camouflant ma nudité en croisant mes jambes, ramenant mes genoux sous le menton. Entourant le tout avec mes bras. Avec tout ce qu'il s'est passé, ma forme corporelle semble être encore en état de choc des abus que j'ai pu avoir. Mon esprit pour sa part est comme en stase, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser.
J'aurai pu rester ainsi des heures, mais ma geôlière en décide autrement et me force à la regarder en me hissant légèrement le menton. Mon expression est neutre, se voulant très effacé. Téméraire, loin de là. Gardant toutes mes interrogations pour moi, je ne comprenais pas de quoi elle parlait pas comportement adéquat. Si elle ne voulait pas de grabuge elle ne peut pas tomber mieux. Mais je ne vois pas quel comportement je devrai avoir. Ou plutôt, mon esprit refuse de comprendre. Est-ce que j'allais connaître le même enfer que ma mère ? Probablement, mais d'une manière différente. Voir pire encore. Je suis loin d'être naïve malgré ce qu'on peut croire. Ma noirceur sait très bien à quel point la mort me serait bien plus profitable, ou ma simple inexistence. Les choses qui peuvent me sauver, ne font pas partie de ma personnalité, j'en ai bien peur. Mais nous verrons bien. Je l'observe faire, recroquevillée comme jamais.

Lorsque Andawen finit son petit tour de magie, je ne m'offusque pas pour le côté très impersonnel de la chambre. Aussi effacé que ma présence, ce n'était pas plus mal. Mes jointures blanchis dénoncent la grande tension que j'impose à mon corps de nouveau assoiffé et affamé. Je suis une grande mangeuse, ma constitution était comme ça. Je vais sans doute perdre beaucoup de poids, c'est une certitude. C'est dommage. Je n'ai plus aucun moyen de réguler le fonctionnement de mon corps. En voyant le manga que j'avais complètement oublié apparaître dans la main d'Andawen qui se rapproche et me sourit. Sa voix recommence à chanter, alors mon cerveau prend le temps de décoder. Prenant avec hésitation le tome, j'agrippe ce dernier avec une certaine fermeté. Comme pour m'assurer que ce n'est pas un piège. Mon corps tremble subtilement, j'ai toujours tremblé. Puis je pose prudemment le manga à côté de moi. Ma gorge continue d'être nouée, alors je hoche subtilement la tête à ce qu'elle me dit en guise de reconnaissance.

- "..."

L'invocation est terminé, Andawen avait finit de se la jouer comme ces émissions de télé-réalité de décoration de maison. Ca avait un côté assez comique, mais je me garde bien de l'annoncer à haute-voix. Maigre consolation pour garder mon esprit clair et conscient de ce qui m'entoure. Si Taïga est capable d'avoir ses moments d'absence, je suis bien pire lorsque je me mets en état catatonique. Je manque largement de sursauter lorsque la fausse déesse prend en coupe mon visage pour me regarder. Tout de suite, mon corps à un bref geste de recul, il n'apprécie clairement pas les surprises. Mon coeur bat à tout rompre et je dois me faire tout une chanson mentale pour le calmer. Ainsi, je la fixe avec une certaine vivacité d'esprit malgré mon air renfermé. Voilà bien le comportement d'une fille qui redoute l'extrême violence qui a pu briser sa mère lorsqu'elle avait été elle-même incarcérée. Les séquelles de ma mère ont bâti mon enfance, mais je ne suis pas comme elle.
C'est pour cela que je cesse d'être agitée en comprenant ce que me communique Coeur de Givre. J'affaisse sensiblement mes épaules, redevenant plus calme et dégageant cette impression de mélancolie latente qui me recouvre comme une seconde peau. Qu'une envie, aller sous la couette pour me laisser bercer dans mon imaginaire et me fabriquer mes mondes. Après tout, je suis devenue aussi faible qu'une humaine, mais difficilement tuable. Et je devrai faire mes contes de fées sans ma magie. Ce n'est pas grave, je l'ai déjà fait.

Plissant très légèrement les yeux, perplexe, elle pouvait bien me laisser dans une pièce vide que je m'en ficherai tant que j'aurai mes livres et mon imaginaire. Mais je ne suis pas bête, je n'ai pas à considérer que c'est à moi, rien n'est acquis et ne le sera jamais. Cette Femme s'en assurera, j'en suis certaine. Je ne dois pas prendre mes marques, je n'ai plus de maison, c'est comme ça. Alors je hoche de nouveau la tête en détendant mes traits. Le message était clair. Je vais devoir construire ma bulle à partir de rien, qui sera ma propre tête et ma solitude en terme de refuge. Un peu comme une vagabonde quelque part. Mais dans mon cerveaux. Finalement je n'aurai jamais de grand destin, ni cet héritage qui me prédestine à remplacer Satan ou je ne sais quoi. Être l'ombre d'une ombre me suffit amplement. Qu'importe si ça veut dire être sous le joug d'une Déesse. La régression était plutôt violente sur ma propre image de moi-même ou sur ma propre confiance. Je me sens coupable pour le majordome de la maison que je ne reverrai probablement jamais.
Je ne suis pas triste, je le garde au plus profond de moi. Je suis un véritable moulin à parole mental et une vraie tombe oralement. En gardant tout au plus profond, je sais que je ne dérange personne. Ca a toujours bien fonctionné. Je n'ai jamais implosé comme ma mère, je ne suis pas impulsive, mais un trou sans fond. Pourtant je ne suis pas aveugle, je vois à quel point Andawen fait tout ces efforts, c'est appréciable d'un oeil externe. Elle pourrait me brutaliser je ne sais pas ce qu'elle veut de moi exactement. Elle venait d'acquérir l'Anomalie que Satan avait scellé dans une pauvre famille mortelle, et s'assurer que le Malin ne risque plus de venir me tuer. Oui je peux bien montrer à Andawen qu'elle ne fait pas ça pour rien. Pour faire quoi au final ? Je n'ai plus rien à offrir. Et si elle rêve d'une esclave, eh bien je suis tombée bien bas, je continue de faire la honte de la famille Launwitch. Jamais je n'hériterai de la flamme matriarcale de la famille. On dirait bien que Taïga va devoir encore mettre sa vie en danger pour se faire une héritière, j'espère qu'elle survivra à cette grossesse, et je n'assisterai sûrement pas à une naissance ou à un enterrement, je n'en saurai rien. C'est peut-être mieux comme ça.

- "Merci."

Je ne sais pas comment m'exprimer autrement, et voilà qu'Andawen me gratifie d'un baiser profond avant de disparaître. C'est à peine si j'ai eu le temps de réagir à cause de la surprise. Puis le silence qui m'entoure. Et je reste ainsi, sans bouger, ni rien faire pendant des heures durant. Je me fiche pas mal si on m'observe ou non. Je reste telle une statue de marbre, jusqu'à ce que l'engourdissement m'empêche littéralement de ressentir mes membres. Que mon sang bloquée me fasse horriblement mal. Mon visage muet, sans rien exprimer. Et ce, malgré une vitesse tendue comme jamais, tout comme mon gros intestin qui réclame un certain soulagement. Ce qui renforce ma position, j'ignore les appels de mon ventre aussi. Je reste, encore et encore. Passant une nuit blanche, sûrement en état de choc. Des cernes finissent par tailler ma peau. Cette dernière s'encrasse peu à peu, privée de ma magie, je ressemblait de plus en plus à une humaine rongée par ses propres démons. Ma peau prend des couleurs, des imperfections apparaissent. C'était comme un processus accéléré. Mes yeux si rouges semblent avoir perdu de leur intensité pour arborer un voile plus naturel. Mais difficile de savoir si cela tire vers un marron ou un vert profond. Mes cheveux blancs perdent un peu de leur douceur, mais rien de bien impressionnant. J'ai perdu la notion du temps. Cernée, je mangeais comme elle voulu que je mange et j'ai encore faim sans vraiment comprendre pourquoi. Un parfait sang-froid. Je suis dénuée de toute émotion négative. Aucune colère, aucune tristesse, juste .... juste ça.
J'ai bien fini par aller soulager mes besoins primaires, tombant souvent à cause de mes engourdissements. Je me contente de faire le strict minimum. Il est clair que deux jours ne suffiront clairement pas à me permettre pour m'habituer. L'on pourrait me comparer à un chat craintif en période de réhabilitation pour une comparaison assez simple.

Au lieu de revenir au centre de la pièce, je finis par aller dans le coin du lit, mais j'entreprends de déranger le moins possible les draps. Dans le tout petit coin bord de l'oreiller et le mur, sur le draps, ne touchant pas à la couverture. J'ai cédé, un poil. Mais encore une fois, je ne fais rien. Reprenant la même position. La confort du lit finit par me trahir. Sans bouger, je n'allais pas résister à une nouvelle matinée, nuit ou après midi sans rien. Mais pour son deuxième cycle de sommeil, et privé de son énergie magique, mon corps finit par me rattraper et je sombre inconsciente. Le Manga et tout le reste ont été soigneusement rangés par mes soins. Rangés dans un ordre très personnel. Mon manga préféré était curieusement le plus loin possible et ce qui me semblait le plus déplaisant à livre, donc les romans, au plus proche. Un ordre très personnel pour une raison bien précise.
Rien n'a été touché, le moins possible, ou bien fait en sorte qu'il soit exactement comme avant. Dans ce coin de lit, couvrant toujours ma nudité, j'adopte l'endroit en étant dans ce petit nid du lit. Si je garde mes jambes contre mon menton, mon visage a finit par s'affaisser de lui-même contre mes genoux. Mes mains liées ont quelque peu glissées à mes chevilles. Le corps légèrement penchée sur le côté. Mes cernes démontrent largement ma propre lutte, mais j'ai fini par perdre. C'est comme un territoire à conquérir. Là, c'est mon imaginaire que je tente de dompter pour me passer de tout ce que je pourrai avoir. Pourtant, l'endroit est bien plus favorable qu'être dans une cage. Et si l'on ne fait pas attention, c'est malgré tout d'être dans cette chambre. Je me suis toujours très durement traiter, mais je préfère pourtant cette chambre. Je ne sais juste pas comment le montrer ou le dire. Si j'allais restée ici pour toujours, je devrai bien ne pas dévorer ce qui m'a été donné.

J'ai beau vouloir être ainsi, je ne peux pas non plus résister à ma propre somniloquie, c'est héréditaire. Je dormais, et même la présence de l'Aberration ne peut me tirer de mes songes. Car cela faisait à peine quelques heures que j'ai pu m'endormir. Presque deux jours sans dormir, je n'ai jamais été si longuement éveillée avant. Tassée contre moi-même, mes lèvres bougent d'elles-mêmes. Comme une vraie pipelette. Mes traits sont relâchés. Des rêves lucides. J'essayait de dompter mes propres cauchemars. Alors j'étais très loin d'être consciente de la réalité. Non, je m'adapte déjà, mais j'y allais étape par étape. Au moins, je suis largement moins agitée qu'à ma venue forcée. Ma cage est là, mais invisible et je me l'étais imposée moi-même. Au moins, je n'ai rien dérangée, mais je sais que ma propre lenteur peut être extrêmement agaçante.

Le débordement de Néant que j'ai eu il y a quelques temps, plus aucune trace dans mon corps qui s'était regénéré de lui-même. Ma magie perd de son instabilité à cause des sceaux, tentait toujours de lutter contre, indépendamment de ma volonté. Mais aucune manifestation ne se fait ressentir ou voir. La lutte ne produisant rien de particulier.

Je m'étais entraîné, mon imaginaire, maintenant je parviens presque à visualiser dans le noir ou les yeux fermés de véritables images malgré leur transparence instable et floutée. C'est un exploit. Mais je dors, c'est un problème. J'ai même pris une douche dans la même position en faisant le moins de geste possible. Mes rêves lucides imprègnent un peu trop ma concentration.

Si Andawen était du genre observatrice, elle verra des mèches de mes cheveux, noués, très fins, sur le meuble au-dessus de ma bibliothèque formant différents dessin. Le visage de la Déesse assez bien reproduit de manière abstraite. Puis des choses venant de mon imaginaire. Dragon, elfe, de la magie ou une sirène. Rien de bien sexuel ou violent. Les scènes sont assez neutres. Puis dans un coin du meuble, j'ai reproduit la chambre, et ma propre position. La seule différence, c'est que celle reproduite qui était censé être moi... imaginait elle-même une scène ou elle était vêtue d'une robe, semblant partager grossièrement un repas avec une ange qui devait être la fausse déesse. Puis.... des monstre tout autour, les créatures d'Andawen qui regardaient sans rien faire de particulier. Une scène qui peut paraître morbide, mais candide à la fois.
Comment de simples cheveux ont pu former cela ? Je suis une démone de sang, une anomalie du néant, tout mon génome entier, mon être complet peuvent faire certaines choses dans le moindre détails. J'ai souvent dessiné avec mes cheveux, alors ces derniers se sont adaptés pour être facilement malléables, comme.... une mèche mouillée.

Rêve bordés de songes ou non, cela dépend des nuits ou des siestes, ainsi que de ma condition mentale. Ma réalité se confond avec le Temps, je suis perdue et nulle part à la fois. Je remets mon existence en question, alors que je suis pourtant là, née, faite de chaire et de sang. De l'union indésirée entre ma mère et mon père. Je dois quitter cette horrible vision, ce blanc infini pour lorgner sur un autre environnement. Lequel ? Je l'ignore, c'est dans ces moments où laisser vaquer ses pensées, son imagination, où tout peut prendre des formes anarchiques, aussi étranges que psychédéliques et intéressantes. C'est la magie du cerveau, on ne peut pas s'ennuyer quand on s'y perd. Et si l'on s'entraîne bien, la transe nous permet de visualiser comme une seconde qui n'est qu'à nous les yeux ouverts... pour le meilleur ou pour le pire.
Doucement mais sûrement, mes paupières collées contre mes perles oculaires éclaircissent mon champ de vision d'abord floue, puis nette. L'odeur est particulière. Pas de son. Un calme si palpable. clignant des yeux à plusieurs reprises, je m'efforce de me reconnecter avec les événements passés. Ah oui... je me souviens maintenant. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir dormi plus que nécessaire. Ce n'est pas normal. D'ordinaire, je me contente du minimum pour me plonger de nouveau dans mon petit monde imaginaire, mais là, c'est différent. Rien de la chambre n'a malheureusement changé, je ne suis pas chez moi, dans le grenier du manoir à voir les rayons matinales percer à mon lit à baldaquin. Mais plutôt... dans cette pièce avec sa propre dépendance. Pourtant, quelque chose me perturbe. Pourquoi est-ce que je suis lente à la détente ? C'est simple, j'observe tout, le moindre détail... comme un entonnoir.

La première chose qui me frappe, est certainement le fait de voir mes jambes étendue, puis d'une certaine chose qui m'encadre. Et puis, je remarque ce qui m'encadre. Du tissu qui n'a rien à voir avec la couverture du lit que je m'efforce de ne pas froisser. Ce n'est pas pour rien si je dormais dans un coin, tassée le plus possible pour me faire petite et avoir le moins d'impact dans cet environnement. C'est mou, c'est ça...

- "...moue..."

A peine un murmure de ma part, très faible. Je n'ose cependant pas bouger, mais mes yeux sont comme deux électrons libres voulant savoir ce qu'il se passe. Quelques minutes plus tard, ce truc moelleux et... agréable disons-le, prend une forme familière. C'est vivant, disons-le, c'est vivant, et ca respire. Des plumes m'entourent, des plumes aux couleurs ténébreuses. Premier geste, j'appuie à plusieurs reprises, très légèrement et doucement contre se rebond que je sens. Mes perles suivent un très bref mouvement... une poitrine. Une grosse poitrine, disons-le, oui une grosse poitrine. Eden, tu sais très bien qui est là.

- "...là..."

Mon regard finit de se hisser, bien mieux réveillée et consciente. Je détaille cette fausse déesse endormie. J'ignore si elle fait semblant, elle pourrait bien en être capable, mais ce n'est pas grave. Je n'ai aucun mouvements de recul, bien au contraire. Très curieuse et observatrice, je détaille, prenant mon temps l'Aberration. Comme on le ferait avec un tableau de galerie d'art d'un grand artiste. Cela m'aide, oui, je faisais des efforts à mon tour, même si c'est silencieusement et en cachette. J'essaye de faire ce que ma mère n'a jamais pu faire. Voir de mes propres yeux, sans être brisée, mon tortionnaire pour essayer de le ou la comprendre. Ses motivations, sa beauté externe comme interne, ce qu'il ou elle est... son passé, présent et avenir. Andawen. Oui, je veux l'appréhender de moi-même. Je ne suis pas bête, me forcer serait tellement contre productif. Et même si je ne veux pas être ici... je n'ai pas le choix que de m'adapter. Alors je la scrute, perplexe, sans animosité. La trouvant belle... puis je repense à certaines choses. Qu'a-t-elle fait exactement lorsque j'étais attachée à la table ? Il y avait un truc pas normal... sa langue n'est-elle pas été loin, trop loin ? J'aurai jurer que ce n'était pas ... Bon sang ! Mais oui !
Je fixe intensément Andawen, comprenant des choses. Je ne détourne en rien le regard, j'apprends à connaître ma geôlière, ma tortionnaire qui veut devenir ma nouvelle lumière. C'est logique, mais je ne la laisserai jamais faire ce que Taïga à subit. Je ne serai pas brisée, je ne deviendrai jamais un légumes. Une certaine détermination illumine mon regard que je plisse très légèrement. Une lueur dans mes iris qui ont regagnés leur densité cerise, tout comme mes lèvres et la douceur et brillance de mes cheveux neiges. Involontairement, je me hisse un peu plus sur Andawen. Je veux encore la connaître plus. Si je dispose d'une certaine neutralité, ma profondeur n'est pas à remettre en cause.

Un réflexe peut-être ? Sûrement une erreur, mais je ne sais pas comment m'exprimer autrement. Je sais que je la réveille, alors dans un petit saut, j'appose en douceur mes lèvres vermeil contre celles de Coeur de Givre. Fermant les yeux en passant doucement ma main sur sa joue. Fermant les yeux. Quelques secondes à peine. Puis, au bout d'un certain temps, je me laisse glisser. Ouvrant très lentement mes perles qui étaient closent pour la contempler de nouveau. Un doux réveil en quelque sorte. Puis je laisse ma main serpenter de nouveau vers sa poitrine. Je ne sais pas pourquoi j'ai fais ça, j'ai juste écouter mon instinct. Très loin d'être gênée, je reste... réservée. J'opine légèrement du menton.

- "Vous êtes belle."

La bombe est lâchée, je ne sais pas pourquoi je décris ça comme une bombe. Est-ce que je la drague ouvertement ? Je suis assez cinglée pour faire ça ? Peut-être. Je ne suis que ce que j'ai toujours été dans ma plus profonde intimité. Ma voix posée. Je ne sourie pas, mais ca pourrait l'être mentalement. Je.. lui fais vraiment du rentre dedans...? Eden... tu es grave.

"Belle", est un mot qui justifie tout pour moi. Je ne comprends pas durant un instant, puis je percute. Oui Eden, cette entité veut te pousser encore plus loin. Mais toi tu aurais préféré éviter, y aller à ton rythme. C'est à dire très lentement, c'est problématique. Et puis "belle" est un beau mot, non ? Eden, tu es légèrement je le sens. Ma tendre petite fille. Dans une petite moue, tu regardes le reste de ce corps, assez perplexe. Pourquoi les gens veulent toujours plus ? Tu ne sais pas vraiment, pourquoi ne pas se contenter des petites choses ? De se montrer patient pour mieux apprécier to prochain geste ? Parce que les gens veulent toujours plus. Qu'il y a différents moyens d'apprécier, d'appréhender les choses, démone du sang. Chaque personne est une découverte pour toi, mais cela peut aussi être très épuisant. Maintenant que tu as révéler des choses, tu aurais préféré te cacher, mais ce n'est pas possible. Parce qu'Aewendel veut plus. Et n'oublie pas une chose, tu as été kidnappée. Cela devait bien t'arriver un jour ou l'autre, tu ne pourras jamais vivre une existence normale. Pas d'études en médecine supérieure, ni de doctorat à passer. Ca sera comme ta mère, l'on va t'arracher à ta vie avant de dire quoi que ce soit. C'était bien tenter, c'est ce que tu penses ? Mais l'avenir réserve tellement de chose. Maintenant se pose une question, accepteras-tu ton devoir ou rejetteras-tu tout ? quitte à t'oublier pour suivre l'éducation de ta mère ? L'avenir réserve tellement de chose. Tant de chose ma petite fille.. Ma douce création.

Mon visage est donc bien perplexe, tout comme mes sourcils froncés. Pour appuyer ses propos, Andawen retire ses mains. La situation en réalité est étrange. Non, en fait rien n'est bizarre. Je dois comprendre, mon héritage n'est pas n'importe quoi, et j'en ai fait qu'à ma tête. Ma mère m'avait pourtant prévenu... je devais attendre d'être prête mais je n'ai rien écouté. Comment diable une simple âme soeur, même d'un Ange Originel, Taïga peut-elle savoir autant ? Elle n'a même pas 300 ans, et par moment.. j'ai l'impression que ces six derniers mois, elle est devenue une une toute autre personne. En réalité, je suis médisante, ma mère est très vieille âme. Elle a connu le Très Haut, comme le Tréfond et la Terre hostile avant de faire le Sacrifice Ultime. A côté... je suis une ombre, je ne pourrai jamais être... comme ça.
Revenant à la réalité, j'expulse longuement l'air de mes poumons, comme pour me débarrasser de mauvaises pensées. C'est ce que je fait plutôt. Je me redresse légèrement en avisant l'Entité. Je n'ignore pas ce qu'elle est, ce qu'elle m'a fait et ce qu'elle me fera. Il serait idiot de lui cracher au visage. Encore une fois, j'ai envie de me cacher. Je détourne le regard, comme pour chercher une grotte où me camoufler, mais il n'y a rien. Je commence alors par la seule chose qui ne me fait pas peur. Je hisse sur Ad, me cambrant pour y avoir un meilleur accès et j'ouvre la bouche de la femme à l'aide de mon index et majeur droit. Puis j'attrape habilement la langue de cette Créature entre mon pouce et celui d'à côté. Afin de l'extirper hors de la bouche. Je voulais voir... c'est si long que ce que j'ai pensé ressentir ? Je plisse les yeux, en faisant pas mal à Ad. Je regarde simplement, la caresse de mes bulbes. Faire ça à son agresseur, je suis vraiment pas finie. Mais je veux savoir. Je tourne un peu la langue, doucement, penche la tête en dessous. Oubliant complètement de décrire comme m'a demandé ma geôlière. C'est ça, je suis juste dans mon petit monde face à un étrange tableau. Cette langue est bien humide, chaude, et même en testant la solidité, c'est une langue parfaitement normale. En apparence du moins. Je tire encore un peu, je veux voir, je regarde dans la bouche, la maintenant ouverte. Comme si je l'ausculte. Je voulais voir la seule chose que j'ai aimé... et elle n'est pas là. Je suis déçue.

- "C'est une langue normale, mais pas celle qui est comme dans les mangas.. pas aussi longue, frétillante, chaude et vive.. On aurait dit une tentacule, mais pas tentaculaire ça. Je ne sais pas à quoi ça ressemblait, mais j'avais pris du plaisir."

Peur ? Très loin de là, la belle est surtout curieuse. Et pourtant, Andawen l'a enlevé, mais il n'en est rien. Oui, je suis surtout curieuse. Je libère doucement la bouche de mon interlocutrice. Puis je me concentre ensuite sur ses cheveux,  ma poitrine se fait face à son visage. J'en oublie ma nudité, ma stupide nudité. Ses cheveux sont doux, noirs. A l'antipode de ce que je suis, Encore une mèche normale, trop parfaite. Je passe mes mains dedans, comme on le ferai pour apprécier les formes d'une statue de pierre. Sont-ils soyeux ? Brillent-ils ? Souple ? Léger ? Quelle odeur ? J'y colle doucement mon nez en fermant les yeux. Est-ce que ça ferait une bonne perruque ? Est-ce que c'est littéralement le genre de chevelure que n'importe quelle cosplayeuse rêverait ? Encore une fois, je mets beaucoup de temps à réaliser que c'est à haute voix que je dois m'exprimer, la barbe.. c'est assez intime de faire ça et je n'ai pas l'habitude de partager ce que je pense. Alors je profite au maximum d'être silencieuse pour apprécier chaque seconde. C'est assez embarrassant qu'Andawen veuille savoir tout ça, pourquoi ne pas le découvrir au fur et à mesure ?
Je finis par relâcher sa tignasse, la remettant correctement, sculptant littéralement ses mèches pour lui donner une belle allure. J'ai touché, tripoter et bouger, je dois bien tout remettre correctement. Je suis assez respectueuse sur cela.

- "On dirait que vous sortez d'un salon de coiffure de film hollywoodien pour tourner le rôle de votre vie. Je n'en ai jamais vu d'aussi beau en dehors des sirènes et des anges de la Voûte Céleste. Elle me rappelle celle de quelqu'un, mon père spirituel."

Je n'ai pas d'image plus parlante. Je m'écarte et l'observe. Sa langue et ses cheveux. C'est bien, et j'ai pourtant l'impression d'être trop timide pour aller plus loin. Ce 'est pas pour rien si j'ai commencé par sa langue et sa chevelure. J'aurai bien fait les plumes, mais je sais à quel point les êtres ailés sont si... tarés avec leur pennage. Ca serait déplacé, je ne suis pas sa fille, ni sa Femme. Mais ça ne m'empêche pas d'y poser mes yeux en penchant la tête sur le côté dans une moue de réflexion. Et ce corps ? Je ne sais pas par où commencer. J'hésite. C'est déjà pas assez bien la langue ?  Ca serait pas trop si je vais trop loin ? Elle porte une robe magnifique, c'est sûr. Mais je ne la connais pas... je sais que ce n'est pas sa vraie forme physique. Je veux dire par là, elle est tant d'autres choses, Je le sens. Comment lui dire ?
Je prend son visage en coupe, collant mon front contre elle pour plonger mon regard en elle. Comme si je cherche quelque chose, qu'elle me montre tout. C'est comme une succube, ou encore comme un Ange Mage. Taîga ne s'amuse pas à montrer l'esthétique horrible de ses péchés passés, et pourtant elle ne montre pas non plus sa rédemption alors qu'elle le devrait. Non, à la place, elle préfère garder son ancienne apparence humaine. Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce que moi je dois me montrer telle quej e suis et pas les autres ?

- "Je vais parcourir le reste de votre corps... mais ce que je vois d'encore plus beau, comme j'ai dit, c'est dans vos yeux. Tout ce que vous êtes capable de faire, de montrer.. De ce que j'ai déjà vu, ce que je veux admirer et connaître se trouve dans vos yeux, le reflet de votre âme. Tout ce que vous êtes. Je n'a pas peur."

C'est vrai, dans combien de hentaï, horribles même où il y avait du viol, du cannibalisme et des morts... où même le héros devient fou, j'y voyais la beauté de ses actes commis par amour. La beauté dans l'horreur. Personne ne peut comprendre ce que je ressens. Je veux dire. Si je m'accouple avec un monstre, seul au monde, immonde.. et de part ma folie, je lui trouve une beauté, mais ce monstre est si hideux que tout le monde le rejette. Alors pourquoi rejetterai-je cet être qui est le seul capable de savoir ce que je ressens et qui m'accepte ? Pourquoi je refuserai de transformer la planète entière à son image ? Si notre accouplement libère des milliards de spores pouvant transformer les gens sans les tuer, alors pourquoi refuser ? Pourquoi avoir peur ? Comprenez vous la beauté de la chose ? Ca serait changer un monde entier pour une personne.. mais sans tuer. En quoi c'est mauvais ? Puisque rien ne changerai pour les autres ? Une fois qu'ils auront évolués, c'est comme si rien ne s'était passé et mon monstre amoureux ne serait plus seul au monde... Et s'il meurt en donnant naissance à ce nouveau monde.. j'en serai la nouvelle ambassadrice.
Je reviens à moi, car pendant mes pensées, mon néant s'est excité comme un diable. Comme s'il voulait entrer en phase avec Andawen. Mais je reprends mes actes. Mes mais glissent sur ses lèvres, caressant encore cette langue, puis le cou, ses formes, m'attardant sur tout. Et en profondeur... voulant faire comprendre que je m'exprime sur TOUT ce qui fait d'elle ce qu'elle est. Et ce, sans quitter Andawen du regard, je suis sincère et sérieuse. Même si c'est sans magie et j'ai bien évidemment humer son odeur. Je prend tous mon temps, jusqu'au bout de ses orteils, les contours de son corps et même à frôler les plis de son intimité si j'y ai accès.

- "Une ange maternelle et ténébreuse. Vous portez la caresse comme la correction, tout me plaît et ce, même dans mes goûts personnelles. J'aime câliner les femmes et les aimer. Mais en réalité, aucune ne m'a jamais faite vibrer jusqu'ici. Pourtant je les aime plus que les hommes. Et... chez les mâles, j'aime quand ils sont des monstres. J'adore ça. Et en vous, je sens cette féminité si profonde, que j'ai envie de continuer de caresser vos zones érogènes, vous êtes parfaites en tout point. Mais si parfaite, que cela m'empêche de voir qui vous êtes encore plus réellement.. Je le lis dans vos yeux. Je n'ai pas les mots, mais si je devais décrire une image... vous êtes mon fantasme le plus absolue que je ne peux voir que dans les hentaï d'avant guerre ou de contrebande japonaise d'aujourd'hui. Et encore, je suis loin de la réalité, vous êtes la fusion de tout mes mangas érotiques préférés. Des plus décadentes, monstrueusement belles et inimaginables. Beaucoup de personne les dénigre, mais moi, je me sens proche des héroïnes à l'intérieur... alors, ne sous estimez plus jamais, quand je vous dis que vous êtes belle... car il n'y a que moi sur cette terre, et sûrement à quelques exceptions près, qui puisse vous admirer telle que vous êtes réellement et ce que vous voulez devenir. Ce que j'ai ressenti avec cette langue en moi en est la preuve parfaite. Je me sens proche de vous. Vous êtes mon érotisme recherché depuis tant d'années, l'incarnation de mes envies les plus sordides et fantasques qui soient. La réalité des rps que j'ai déjà pu faire avec beaucoup de personnes. Je vous attendais... Ma Luxure."

Est-ce que je suis allée trop loin ? Après tout, je n'ai fait que répondre à une demande. Il ne faut pas se plaindre derrière des réactions, et je ne me m'en sentirai nullement coupable. Par contre, je peux être du genre instinctive, mais je ne peux prévoir à l'avance la moindre réaction de chacun. Cette langue n'est pas celle que j'ai tiré hors de sa bouche tout à l'heure. Quoi ? Vous souhaitez toute une description sur la réaction de mon corps ? Mais mes chers, ce n'est pas utile. Cet acte a été vu, vu et revus pour une situation similaire entre une kidnappée et son tortionnaire. Je ne suis peut-être pas vraie avec moi-même, mais il est vraiment inutile de que je décrive la réaction de mon corps. Ce qui provoque un détachement... peu surpris en réalité. J'ai compris ce que j'ai en face de moi, ou du moins, je le sais au plus profond. Ca ne demande juste qu'à émerger. Par contre cette langue... Apposée sur le mur, je suis utilisée presque comme une poupée. Les actions de cette femme démontrent bien mes paroles.
Tordant le cou, je ne peux cependant pas cacher ma peur, non mais ça va pas d'humer mon intimité comme ça ?! Enfin... faut pas être aussi soudain. Et puis je suis encore trop en état de choc pour réagir négativement ou positivement. Mon corps n'était pas spécialement excité en effet. Et puis je suis nue, c'est gênant ! Et les bonnes manières ?! Peut-être qu'il me faut l'imaginer autrement que comme une femme. L'espace d'un instant, j'ai surtout réagit en fonction de mon éducation, pas de mon instinct. Et mon profond moi-même ne trouve pas cela choquant.

L'instant d'après, la dégringolade se fait en chute libre pour moi, sentant cette langue qui abuse encore de moi. Mes pensées reviennent un peu plus sur terre. Ouvrant très largement la bouche, je commence à haleter et à crier. Parce que ces sensations ravageuses reviennent de plus belle. Cette entité frétille en moi comme un tentacule affolé et me procure des caresses à u niveau que je n'ai jamais connu jusqu'ici. Cambrant le dos, mon regard devient rapidement brillant et voilé. Transit, mon cerveau s'affole et ne parvient pas à identifier tout ce qu'il ressent dans le système nerveux. Je finis par être dans l'état qu'Ad souhaite, sans pouvoir résister. Et puis... n'est-ce pas une réponse à mon interminable monologue de tout à l'heure ?
Ca aurait été plus blessant qu'autre chose que cette femme reparte avec une totale indifférence. Finalement, j'ai raison. C'est ce que je me dis alors que je suis jetée sur le lit. Resserrant les cuisses, des hoquets silencieux me prennent et je tente de me rouler en boule pour contenir l'état de mon corps. Pourquoi ? C'est tout à fait normal. J4ai toujours eu une césure entre mon corps et mon mental. Le physique n'arrive pas à être en adéquation, du moins, aussi parfaitement que j'aimerai l'être dans ma tête. De plus, la frustration ressentie est des plus cruelles. Et mon visage d'ordinaire éteint, se fissure pour me laisser m'apparaître les sourcils froncés, larmoyante en mordant mes lèvres. Tremblante, à deux doigts de pleurer parce qu'on m'a refusé de jouir.

Ce qu'il se passe après, dépasse l'imagination même. Le rêve de tout esprit détraqué, mais qui aurait sûrement trop peur devant le fait accompli. Moi ? Assez craintive tout de même, je suis surtout... intriguée. J 'avais raison, n''est-ce pas ? Elle, ou il, qu'importe, ca n'a pas d'importance est devant moi et se transforme littéralement. J'en fais les gros yeux, et mon état n'arrange en rien mes pensées. Je m'imagine proie de cette chose... de cette entité. C'est sur ça sur quoi je suis tombée ? Mon propre sang bouillonne, j'ai mal sans comprendre pourquoi. Les sceaux de mon tortionnaire sur mon corps s'illumine vivement, l'anomalie dans mon sang cherchant à explosé. Mais les sécurités de Satan sont trop puissantes. En tant que divinité, il a réussi à placer un sceau bien plus loin que personne n'imagine. Une anomalie contenue sur un multivers infini. Mais il est assez fort pour répondre à Ad. Non, cette chose n'est pas effrayante, elle est intrigante. J'ai eu raison... j'ai eu raison ! Haletante, je m'effondre sur le côté en l'observant, pantelante, encore transit.

- "Je le savais..."

Mes premiers mots sans contrainte, bien que cela reste toujours aussi peu bavard. Non, cette entité est ... passionnante. Ma peur ? Très loin derrière moi, et je me retrouve peu à peu.. dans quelque chose de familier lorsque Ad pousse encore plus loin. Bien sûr, se contenter d'un simple Démon Incarné n'aurait pas été à la hauteur de ce que Coeur de Givre. Si j'avais eu autant de cran que ma mère, j'aurai sourit en coin, satisfaite. Mais non.
Maintenant c'est une forme animale, toujours des plus excitée, mon masque tombe. Je me me tords un peu, en gémissant. Cette créature est magnifique. J'essaye de tendre la main, mais je me sens trop fébrile. Pourquoi je n'arrive pas à trouver ce faux Alignement horrible ? Mais pourquoi je le devrai ? Tout ce que je lui ai dit tout à l'heure, je le pense. Et elle me prouve... elle me prouve que j'ai eu raison, de ce que j'ai vu en elle. Les illuminations sur mes tatouages s'estompent par la suite. Comme apaisées. Nous sommes à proximités l'une de l'autre. Très proches.

Debout ? Il ne faut pas le dire deux fois, j'obtempère parce que mon instinct le fait. Bien que tremblante et vacillante. Mon entrecuisse arborant un lac miroitant un plaisir discret et décadent. Mise en évidence par un clair de lune nocturne... et cet astre est l'esprit de cette entité.
Agrippée et plaquée par la suite, je pousse un cri des plus spectaculaires, Et ces sensations sont justes folles. Toujours dans l'impression qu'Ad me répond favorablement, je ne lui réponds en retour que par des écarquillements oculaires et des sons incontrôlés. Des images apparaissent dans mon esprit, plus tabous les unes que les autres. Et cela me fait haleter, colorant ma peau trop blanche. Un signe de vie. Je cri, je tremble, et je ne sais même pas si ce que je ressens est un orgasme ou une montée de lave de plaisir dans mon volcan au sein de mon Mont de Vénus. En réalité, j'ai sûrement eu plusieurs jouissances.... une véritable réjouissance. C'est comme ça que je finis, secouée, tressautant, pantelante. J'ai du mal à rester bien consciente. Mon corps voulait plus, plus, plus... au plus profond de lui.
Je réalise tardivement que ma geôlière me parle, j'aurai aimé rentrer dans ma chambre... chez moi, ma chambre... elle me caresse les cheveux ? Sûrement. Mes yeux sont dans le vagues, je nage dans quelque chose d'inconnue. Qu'est-ce que c'est ? Je ne sais pas... Et ma réponse le sera tout autant.

- "Je veux qu'on me prenne... très lentement.. que ça frétille.. tout chaud humide... juste lentement, mais présent... tout organique.. je sais pas.. que ça puisse faire un mouvement de temps à autre... et que ça me fait tomber par terre... Et d'autres mangas érotiques !... S'il vous plaît ..."

Mon expression n'est pas suppliante, ni apeurée, ni horrifiée, ni colérique ou... froide. Non, elle est souriante, envieuse et ... malicieuse. Aimant littéralement ce que j'ai vu avec Andawen. Mon regard brille d'une lueur très intense en la regardant, me blottissant contre elle. Je lève ma main, la posant sur la cuisse de Ad, enfonçant doucement mes doigts... juste pour apprécier sa présence.