New Life For an Angel and Wolf [PV Bigby]

Ʃkaemp はは

Majordome, mon activité première, celle pourquoi j'étais présent dans ce manoir à l'origine. Je me souviens du jour ou Taïga m'a achetée à Marc, elle ne voulait pas d'une bête toute docile et toute mignonne, aussi avait elle jetée son dévolu sur moi. Je dois bien avouer... Je suis moi même surpris de m'être acclimaté à cet endroit, certes, ce n'est pas la vie que j'avais espéré vivre à l'origine, et ce n'est pas non plus la place à laquelle j'aspirais. J'ai toujours été attiré par le sang, par les combats, depuis que j'avais subis cette opération qui mélangeant mes gênes à celles d'un loup arctique, mais je me souviens encore de ma vie de famille avant ça... Peut être est-ce que cette vie me manquait plus que je n'osais me l'avouer ? Il faut dire que-

Mes pensées étaient interrompu par les fichu gonds de la porte, ce truc donnait l'impression qu'une bête morte vivante était dans la maison à chaque fois qu'on l'ouvrait et je n'arrivais pas à mettre la main sur de l'huile, un comble ! Il me faudrait peut être ravalé ma fierté et demander à cette petite peste d'Arashi ? Marc était bien trop occupé, bien trop absent, pour que je passe directement commande avec lui.

La porte venait d'être fermée d'un coup, quelqu'un était sois pressé, sois les mains pleines.

Cependant, je me demandais bien qui pouvait être présent à cette heure ci de la journée, Eden était partis en ville, non ? De plus, elle était généralement plus tendre avec la porte. Lentement, discrètement, je venais alors descendre les escaliers du manoir, un balais en mains, ma tenue de majordome bien ajustée sur mon corps, je ne faisais peut être pas peur ainsi, mais au moins, cela me donnait l'avantage sur quiconque ne me connaissait pas.

Je passais alors vers l'entrée et y vit Taïga, m'arrêtant dans l'encadrure qui donnait sur le couloir ou étaient les escaliers, je clignais des yeux, était elle vraiment là ? Combien de temps s'était il écoulé depuis notre dernière rencontre, ou elle avait failli perdre la boule suite aux attaques sur Lame ?

- Je vois que tu est déjà prête à repartir, tu ne serais même pas resté pour dire bonjour ? La voir ainsi nonchalante et déjà sur le départ ... M'ennervait ? Après tout ce temps, c'était comme si elle m'évitait, nous évitait, tous. Je veux bien croire que son travail soit prenant, mais de là à ignorer les siens ? Peut être cela c'était il ressentis dans mon ton, plus froid que je n'aurais voulu, ou dans ma façons de croiser les bras en la toisant d'un regard inquisiteur.

Il n'était pas possible de cacher qu'elle était enceinte, et je me doutais qu'il s'agissait de ma progéniture qui prenait pieds dans le ventre de Taïga, mais nous n'en avions encore jamais parlé, elle ne m'avait encore jamais dit si c'était le cas. Cette nuit avait été ... Bien étrange, bien trop étrange pour que je ne la résume, aujourd'hui, l'important était l'avenir, mais comment voir un avenir si celle qui était soit disant vouait à en partager une partie essayant tant bien que mal de s'en distancier ?

- Donc tu vas juste passer en coup de vent et disparaitre pour je ne sais combien de temps encore ? Nous ignorer ? Tu sais, la blague voudrait que ce soit moi qui parte "cherchez du lait" et ne revienne jamais. Et... ET tu mets de la terre partout sur le parquet que je viens de cirer ! Disais-je avant de soupirer. C'est que ça prenais des heures pour cirer ce putain de parquet ! On n'imagine pas le travail que ça représente !

Ʃkaemp はは

Elle était partie, comme un coup de vent. Elle pensait que je ne la remarquerais pas ? Perdu Taïga, j'ai remarqué, et je t'ai suivis, durant ton long voyage jusqu'à Luthéce, puis jusqu'à la maison de ce Valentin. J'étais là, à chacun de tes pas, comme ton ombre. Eden savait que je devais surveillé sa mère en toute circonstance, elle comprendrait probablement les raison de notre départ.

Vous savez ce que ça fait de voir Taïga torturer deux personnes pendant un jours entier ? Rien. Absolument rien. JE me fichais bien qu'elle se venge et torture ainsi, j'avais vu bien pire avec Dorian à l'époque et franchement, ces deux humains n'étaient pas blancs comme neige. Alors je la laissais faire, je la laissais "s'amuser" et se défouler comme elle l'entendait.

C'est quand elle alla vers l'enfant que je réagis seulement. On aurait pu penser que je ne voulais pas la laisser tuer un nourrisson innocent, mais cette immonde créature n'avait rien d'une âme pure. Je voulais juste l'empêcher de s'enfoncer encore plus dans la folie en tuant un être aussi petit et fragile qui lui rappellerait encore ses traumas.

Alors je me met dans son dos, lui attrapant le poignet en la faisant se retourner, secouant la tête pour lui dire qu'elle n'avait pas à faire tout ça. Mais je savais aussi qu'elle allait paniquer et devenir agressive parce que je la tenais. Cependant, je savais aussi qu'elle avait besoin de reprendre ses esprits et de se reprendre un peu.

Alors je lui met une baffe, ma paume de main rencontrant sa joue dans un claquement distinct en laissant une belle trace rouge, je la regarde avec mes yeux de loups, ces yeux jaunes luisants qui faisaient de moi cette bête que j'ai fini par accepter.

- Il est temps que tu te reprennes, Taïga Launwitch. Il est peut être temps que tu ouvres les yeux et accepte la réalité de ta condition, ne crois tu pas ?

Je la prenais alors à la gorge et la bloquais contre le mur, l'air féroce en la désarmant. Ce que j'allais dire allait être dur, mais c'était pour son bien. Je grogne et plonge mon regard, sévère sur elle, cette fois j'étais en colère, oui, mais pour d'autres raisons que son petit manège de torture. Je relâche sa gorge et la bloque en la coinçant contre le mur avec une pression sur le haut de sa poitrine.

- Je me fiche bien de ce que tu vas devenir, Taïga, je me fiche bien de ce que tu fais pour faire ton deuil. Mais il y a une chose que je ne supporte pas, c'est que tu ai essayée de nous abandonner en te suicidant. Oh oui, joue pas l'innocente avec moi, je sais très bien que tu as vu ce moment comme un moyen de t'échapper. D'enfin en finir. As tu seulement pensé à tout ceux que tu abandonnés dans ton sillage ? Toi qui a toujours eu peur qu'on te laisse dans la solitude, tu as voulu partir sans te retourner. Et maintenant que tu es en vie, tu cherches à t'isoler toi même ?! Et que feras tu quand tu auras enfin réussie à complètement t'enfermer, et que personne ne voudra plus s'approcher de toi car tu les auras tous repoussés ?

Je la relâche alors, puis me dirige vers le berceau, pour recouvrir l'enfant de sa propre couverture en le privant d'oxygène pour qu'il puisse mourir sans trop de violence. Comme un linceul sale avant de me retourner à nouveau vers la demoiselle.

- On t'as tous pardonné tes pêchés, Taïga, parce qu'on t'aimes et t'apprécie, et tu rejettes ça. Une longue pause dramatique dans ma phrase, avant que je ne lâche une véritable bombe. Tu me déçois, Taïga.

Ʃkaemp はは

Prise sur le fait, elle se retournait, se dévoilant aussi fragile et nerveuse qu'une collégienne qui voulait annonçait son amourette à un membre de l'équipe de foot du bahut. S'en aurait été presque mignon, si je n'étais pas concentré sur le fait que ça faisait près de cinq mois qu'elle évitait tout contact.

- Cinq mois, Taïga. Cinq mois que je n'ai aucune nouvelle. Laisse tomber, je repasserais un coup de cire, c'est mon travail après tout. Je soupirais à nouveau, observant la pauvre ange étalée contre la porte, la laissant dans cette attente encore un peu avant de finalement lui faire signe d'une main, l'invitant à venir s'installer sur le canapé.

- Et bien, si tu restes, peut être que tu voudras manger quelque chose tant qu'à faire ? Et non, pas de bière pour les femmes enceintes. Disais je tranquillement, je glissais dans la cuisine, haussant la voix pour me faire entendre, tandis que je cherchais quelque chose de rapide à faire, jetant mon dévolu sur des simples pignons de poulet accompagnés de chips et de sauce, d'ordinaire, je faisais des plats plus équilibrés, mais d'ordinaire, je savais QUAND on allait manger. Et je n'attendais pas Eden avant au moins quatre heures de plus.

- Alors, quoi de nouveau du coup ? Je tachais de paraître moins ennervé, m'interrogeant sur les états des affaires de Taïga, après tout, ça serait déjà un bon départ pour lancer les discutions avant de passer sur le terrain glissant. Je revenais de la cuisine, un plateau de pignons fumants et de chips digne d'une pub pour un match de foot, une bonne bouteille d'EAU fraiche avec pour accompagner le tout.

J'avais appris à être plus patient, il faut dire qu'être le Mentor d'Eden avait eu pour effet de me l'apprendre bien vite, la chipie était comme sa mère, préférant faire ce qui lui plaisait plutôt qu'autre chose. D'ailleurs, je n'avais plus rien à lui apprendre aujourd'hui, si ce n'est quelques mouvements de combats que je lui faisais répétés avec ses exercices matinaux.

Mais je m'égare, Eden n'était pas le sujet présentement, a moins qu'elle n'ai vu ou sentie sa mère arriver et qu'elle ne débarque d'un coup. Je déposait le plateau sur la petite table face au canapé, observant Taïga avant de venir m'installer à côté d'elle, silencieux pendant un moment, après avoir écouté ce qu'elle avait à me dire sur ce que je lui avait demandé.

Je ne savais pas comment aborder la suite, mais une chose est sûre, je ne laissais pas l'impression à l'ange démoniaque qu'elle pourrait se tirer à l'anglaise sans qu'on ai pu avancer la dessus. Si elle le faisait, les conséquences en serait terrible, car si il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est la lâcheté.

Ʃkaemp はは

Au moins était elle réceptive à mes indications. Bien sûr, je savais qu'elle prenais toujours de la bière, mais elle ne le ferais pas devant moi. Je me fiche bien qu'elle soit une ange ou quoi que ce soit, on est jamais à l'abri d'un danger et peut être que ses accouchements auraient été moins dangereux si elle n'avait pas mélanger l'alcool à cette maudite maladie qu'elle trimballe. Je grondais, non pas contre elle, mais je grondais, simplement, comme pris dans mes pensées un instant après l'avoir écoutée. Une expédition en Egypte ? De la démonologie ? Et après elle s'étonne d'être toujours dans de sale draps ! QUI avec un esprit SAINT, irait faire des recherches démonologiques dans un lieu SANS clinique ou quoi que ce soit qui s'apparente à des installations médicales prêtes à recevoir une femme enceinte ? Je soupirais.

- Parfois je me demande si tu te rends comptes que tu es enceinte. Des expeditions, de la démonologie, des rebelles... Et puis quoi encore ? Les quatre putains de cavalier de l'apocalypse tant qu'on y est ? Si ça ne tenais qu'à moi, tu resterais ici jusqu'à ce que tu ai accouchée.

Je l'observais, oui, si ça ne tenait qu'à moi, elle ne bougerais plus d'ici avant la fin de sa grossesse, mais il était difficile de tenir en cage une lionne comme Taïga, c'était peine perdue, ne serait-ce que pour le simple fait qu'elle puisse se transporter ou elle le veuille d'elle même. Je m'y résignais, je passerais le restes de ces mois dans l'attente et l'incertitude de l'avenir de cet enfant à naître. Sa question finale me ramena cependant à l'instant présent, Eden... Que devenait elle ?

- Et bien elle devient une femme, indépendante avec ça. Une Taïga miniature aux cheveux blancs. Mhh... Et en meilleurs forme. Disais je en souriant en coin, tapotant sur mes biceps pour signifier que la gamine avait pris en masse musculaire et était en pleine santé, pour autant qu'un démon de sang puisse l'être ! - Elle s'interesse de plus en plus à tout ce qui l'entoure et à la vie, elle vagabonde au grés de ses envies, mais contrairement à sa mère, elle me dit toujours vers ou elle se dirige, afin que je puisse la pister si je devais à me retrouver sans nouvelle trop longtemps. Même si elle est maintenant bien largement capable de se défendre au niveau martial, des leçons de magie ne lui ferais cependant pas de mal, je peux bien lui apprendre tout ce que je peux, je n'y connais absolument, foutre rien, en magie.

Oui, Eden était une jeune femme pleine de vie et d'envies, l'aventure l'appelait de plus en plus, et semblait il, elle s'était désintéressé de moi comme partenaire intime, en soit, ça n'était pas si mal, il lui fallait de nouveaux horizons, faire ses propres amours et ses propres expériences. Elle aurait le coeur brisé, plus d'une fois, mais cela fait partie de la vie, et je la préparais au mieux à cela.

J'en revenais alors à Taïga, puis finalement, mon regard rivé sur elle, je finissais par lâcher les mots qui allaient entamer cette pente glissante.

- Et là brioche que t'as dans le four ? T'as fais checkez son état de santé par des toubibs ? Ou tu joues les fortes têtes ?

Ʃkaemp はは

Finalement la discutions était lancée, nous entrions dans le vif du sujet et le fait d'avoir fait fort en parlant de ce gamin comme un beauf la mis tout de suite plus à l'aise pour parler semblait t'il, Taïga se considérait comme un exemple à ne pas suivre... Si c'était vrais pour certaines choses, tout n'était pas à jeter dans son comportement, sa façons d'être. Mais bien vite, le sujet déviait sur ce qui était le réel but de cette conversation.

J'étais rassuré de savoir qu'elle avait tout de même fait un suivi médical, c'est pas que j'ai pas confiance en elle, mais je l'ai connue aussi têtue qu'une mûle et ça ne m'aurait pas étonné qu'elle ai décidé de reporter indéfiniment un check up de routine pour sa santé et celle de cet enfant. Je venais manger un morceau de poulet pour la peine, prenant le temps d'écouter chaque information qui venait à moi.

Le fait qu'elle ne cherche pas la bagarre était une bonne chose aussi, même si j'avais mes petits doute sur la véracité de cette information ci. C'est pas qu'elle cherche les emmerdes notre Taïga, mais elle les attires comme un pot de miel attire les ours. En soit, je comprenais que ça n'était pas facile pour elle, ménopausée, la voilà devenue ange et fertile, elle qui ne souhaitait plus concevoir, par peur ou simplement parce qu'elle s'estimait déjà bien lotie en terme de gosses ?

Quoi qu'il en soit, il s'agissait de notre enfant à venir, et bien plus tôt qu'on ne le pensait, après tout, plus de la moitié de la grossesse était déjà passée... Ce serait mon second enfant... Lentement, mes souvenirs me ramenaient à ma vie passée, à cette nuit dont je ne me souvenais presque pas, ou l'on me certifiait que j'avais massacré femme et fille dans un élan de rage. Que serait elle devenue ? Que serait elle maintenant ? Pendant un instant, je rêvassais, repensant à cette vie perdue. A ces moments sombres ou je pensais que quoi que j'accomplisse, quoi que je réussisse, à la fin ça ne rime à rien.

Aujourd'hui, c'était différent, je contrôle ma bête, mais suis-je prêt à accepter de mener à nouveau une vie de famille ? Eden était déjà un peu comme ma fille, mais en soit, c'était différent, elle était plus comme une élève, une disciple qui peu à peu n'avait plus rien à apprendre de son mentor.

Je restais trop longtemps silencieux, aussi, quand ma voix s'éleva à nouveau... Je ne pouvais rien dire de plus que quelques mots.

- Pas mon... Notre enfant. Sait tu si ce sera un garçons ou une fille ? Et... Comment allons nous le nommer ? Je ne pouvais pas dire grand chose d'autre, la réalisation me frappait autant que Taïga, ce n'était pas simplement un gosse, c'était le nôtre... Notre descendante, notre progéniture. Hors de question qu'il passe son temps à lire du hentai comme Eden, par contre !

Ʃkaemp はは

Je l'écoutais, l'observais, que pouvait bien dire mes yeux tandis qu'elle se plongeait dedans ? Moi même ne pouvais le dire, après tout, c'est elle qui tentait de lire dedans, de voir à travers cet océan d'émotion qui me traverse. Mes yeux étaient des fenêtres sur beaucoup de questions que je me posais, mais loin d'être triste, inquiet ou en colère, j'étais simplement pensif, mes réflexions m'entraînaient à penser à ce qu'il faudrait faire pour élever ce petit bout de chou. Grande soeur Eden allait bien trouver du temps dans son emploi du temps pour aider son futur beau père après tout !

Je souriais à l'idée d'emmerder la petite peste aux cheveux blancs avec des tâches triviales. J'en revenais à Taïga, Zéphir pour un garçons... C'est... Moche. Merde, à ce niveau là, autant l'appeler Douglas aussi. On dirait le nom d'un personnage disney, mon fils ne s'appellera pas Zephir Wolf-Launwitch, foi de Bigby.

- Je pensais à Maria pour une fille... Et Jace pour un petit garçons. C'était ... Des noms que je prévoyais déjà pour mes enfants à l'époque ... A l'époque ou j'avais une famille.

Repenser à cela ne m'aidait pas vraiment, mais au final, il fallait bien que je fasse mon deuil un jour ou l'autre, il fallait bien que je passe à autre chose, même si c'était difficile. Combiens d'années ce sont écoulés après tout ? Je souffle un coup, reprenant mes esprits avant de sentir un doigt sur mon pif, observant Taïga qui me demande si j'ai un truc de loup pour savoir le sexe de l'enfant. Bah si tiens, j'vais renifler son putain d'sexe dans ton bide ma grande. J'étire un sourire puis viens lui prendre sa main, me penchant doucement vers son ventre, je renifler un coup, puis pose mon oreille dessus.

Délicat, j'écoute, je ressens... Je me redresse alors, fixant Taïga dans les yeux, d'un air des plus sérieux avant de déclamer aussi dramatiquement que possible.

- Oui, j'en suis sûr... Cet enfant est... Un poulet. Son odeur n'y trompe pas.

Je regardais ensuite Taïga, mon visage le plus sérieux possible, me retenant d'exploser de rire en imaginant la tête qu'elle tirera quand les mots percuterons dans son cerveau.

Ʃkaemp はは

Au bout d'un moment, je ne pu me retenir et éclatait de rire en la voyant ainsi déstabilisés, la blague de "mauvais gout" comme elle l'appelait, n'avait pas raté pour moi et je m'en réjouissais, la pauvre avait eu un sacré temps de remue ménage interne dans laquelle elle passait d'expression en expression avant de se redresser. Je risquais de le regretter ? Peut être, mais ça valait le coup.

- Mauvais gout, peut être... Mais moi j'ai bien ris.

Alors, quand elle se levait, je m'attendais à ce qu'elle boude, ou qu'elle ne me fasse une petite pique... Mais non, lorsqu'elle fut debout, les ailes écartée, sa chemise était au sol, laissant le haut de son corps totalement exposé, ses seins gonflé, son ventre arrondis... Je ne comprenais pas, c'était à mon tour d'être perplexe. Je restais assis, croisant les bras sur mon costume, taillé sur mesure, il mettant en avant ma musculature sous certains mouvements, comme celui ci.

Je regardais son corps mi exposé, mes yeux parcourant ses courbes, la dévorant du regard sans que je ne fasse le moindre mouvement superflus, j'avais du mal à comprendre certes, mais cela ne m'empêchait pas de profiter de la vue. Je ressassais de vieux souvenirs, cette maison m'avait accueillit depuis maintenant un moment et j'en faisais partis comme si j'y avais toujours vécu.
C'est fou, en soit, que pendant ces cinq mois ou Taïga s'était absenté, j'aurais pu faire ma vie, m'en aller, partir faire quelque chose ? Mais tout ce que je trouvais à faire était de rester ici et d'enseigner à Eden et maintenir l'endroit en état... Et pour être honnête, c'était chose bien plus facile quand la propriétaire du manoir n'est pas là ! En moins d'une heure après son retour, le parquet était déjà dégueulasse, la moquette pleine de terre et de la graisse de poulet sur ses fringues ! Je vous jure ce qu'il faut pas faire des fois.

- Allons bon, qu'as tu en tête en te présentant ainsi dévêtit ? Non pas que je me plaigne de la vue en soit, mais tu me perds là.

Ʃkaemp はは

Si au début je m'attendais a quelque chose de burlesque, voir ouvertement sexuel, j'étais bien vite mis en tort par une Taïga aux idées aussi saugrenues ... Que déroutantes. Loin d'une échographie typique, je voyait à travers son ventre notre gosse remuant dans ses entrailles. J'avais vu mon lot de truc bizarre... Mais là ? Ca prenait une place dans le top 5, au moins. La numéro un, c'était Marc arrivant à calmer Kira et moi en même temps, mais je digresse.

Je fixait cet embryon, la vue n'était la plus plaisante, je dois bien me l'avouer, voir l'intérieur de quelqu'un comme ça, sans y être préparé ? C'était... Troublant. Je laissais un instant la perplexitude se lire sur mon visage, tout ça pour me montrer notre enfant ? Pour prouver que ce n'était pas un poulet ? Tu es rancunière Taïga ! Une vieille femme enceinte et rancunière ! Je laissais doucement un sourire s'étirer sur mes lèvres, elle avait fait son point, mais je n'arrivais pas à garder cette vue d'elle.

Moi qui était pourtant une véritable machine à tuer, me voici perturbé par si peu pourtant ! Etais-ce parce que c'était elle ? Que je ne voulais pas la voir dans ce genre d'état ? Ou étais-ce l'idée que notre enfant ai l'air si vulnérable ainsi exposé ? Je n'osais formuler cela à voix haute, aussi admis-je ma défaite.

- Tu as gagné, Taïga, ce n'est pas un poulet... Veux tu bien ... Revenir à la normal ? C'est... Très perturbant de voir ton intérieur de cette façons.

J'observais la mère de notre futur enfant, notre futur mioche, notre futur distributeur de vomi et de merde, notre réveil matin à trois heures du mat'. Hors de question que j'assume ça tout seul, pensais je intérieurement ! Je venais à me redresser, m'approchant de la femme avec qui j'avais conçus la vie, lui prenant les bras pour les écartant, avant de lentement l'enserrer dans les miens, faisant attention à son bedon tandis que je venais l'étreindre contre moi.

- Qu'il soit un garçons, une fille... Ou un poulet, notre enfant sera magnifique, et nous serons là pour l'élever comme il se doit.

Notre enfant... Une famille... Une famille bien étrange, certes, mais une famille quand même, allais-je seulement réussir à me glisser dans le rôle du père de cette dernière ? Je ne demandais rien de plus, enfin un peu de paix, une vie normale... Loin des horreurs de la guerre, loin des horreurs de la bête.

Ʃkaemp はは

Dans mes bras, Taïga devenait un flan tout mou, une boule d'émotions incapable de tenir sur ses jambes à cause du contrecoup de sa magie. Je la retenais, bien évidemment, quel mauvais majordome ferais-je si je la laissais tomber ? Je la laissais alors me dire que je serais un super père, le serais-je ?

Alors après un moment, je venais l'asseoir sur le fauteuil, lui laissant tout le loisir de reposer ses jambes tandis que je prenais la vaisselle pour la débarasser, disparaissant dans la cuisine pendant quelques minutes avant de revenir. Je n'avais pas grand chose à dire, ce n'est pas anormal en soit, Taïga le sait plus que quiconque, je ne parle pas quand je n'ai rien à dire et pour le coup, je n'ai pas une parole à adresser, je ressasse notre conversation, m'installant aux côtés de celle qui sera la mère de nos futurs insomnies.

J'observe Taïga, à moitié nue, si elle n'était pas enceinte et faible, je penses que j'aurais pu profiter d'elle ainsi, je dévore son corps d'un regard amusé, sa poitrine gonflée particulièrement, c'est que l'air de rien, ça la change de beaucoup d'avoir ses obus sur son corps qui à l'origine est si fin et gracieux.

Je finis par en revenir à mes esprits, je colle une clope au coin de mes lèvres mais ne l'allume pas, je ne vais pas fumer à côté d'elle quand même, et puis, si je la prive de bière, je peux bien me priver de Tabac le temps de sa grossesse. Mais avoir une cigarette entre les lèvres m'aide à réfléchir, ça me détend même lorsqu'elle n'est pas allumée.

- Et toi, tu seras une bonne mère j'en suis certains. Tâche de ne pas te taper ton gosse par contre hein, ma petite perverse d'ange. ~ Je sais quel rapport elle a avec l'inceste, c'est exactement pour ça que je tape sur cet humour précis, peu à peu, je la sortirais de ces anciennes torpeurs et pourrait même la débarrasser de ses pensées noires.

Rien ne me ferait plus plaisir que de voir une Taïga capable de maintenir son sang froid sans céder à ses pulsions sentimentales en situation de stress. Car même si cette naissance est un bon évènement, il ne faut pas en oublier que nous sommes dans un monde qui n'est pas rose.

- Quand il aura l'âge, notre enfant devra apprendre à se défendre, c'est une chose à laquelle je tiens tout particulièrement.

Ʃkaemp はは

Ma petite Taïga était devenu une adulte, enfin ! Plus sérieuse et moins capricieuse, la voilà qui accepte un peu d'humour, certes au début elle avait été choquée, mais finalement, petit à petit, je venais à bout de ses horreurs qu'elle avait vécu. Elle serait une ange du tonnerre, mon employeuse.
Tranquille, je l'observais et la voyait me rendre mon regard lubrique, petite perverse qu'elle était !
Mais l'heure n'était pas aux ébats, pas encore du moins. Alors que je l'écoutais, mon souffle faisant se lever et s'abaisser mon torse avec lenteur, je l'entendais me répondre qu'elle approuvait l'entraînement, en soit je n'en doutais pas, mais je voulais que ça soit établis avant tout.

Certes, au besoin nous prioriserons les soins, chose que j'acceptais d'un hochement de tête, ne coupant pas mon interlocutrice dans ses paroles. Finalement venait la question de se nourrir, il est vrais qu'elle avait besoin de se sustenter d'énergie et j'imagine que depuis peu, j'étais l'une des rare personne disponible pour qu'elle puisse le faire, tout du moins semblait t'il, tout le monde avait pris des vacances ou quoi ?

La sorcière Launwitch avait bien "grandis" depuis que je l'avais secouée lors de cette soirée, chose que j'appréciais, mais alors que je m'apprêtais à répondre, voilà que l'un de ses appareils venait à la scanner avant de faire apparaître un hologramme de deux anges, alors je me tût, observateur silencieux de cette scène, je n'aimait pas être coupé ainsi, mais je ne pouvais pas l'empêcher, j'étais devant le fait accomplis à cet instant même. Aussi j'observais, minutieux, les deux interlocuteurs, attentif, un noeud au fond de l'estomac. Pour une raison que j'ignore, je sentais venir les ennuis.

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La Jurisprudence... Pour moi, ces emplumés valaient pas mieux que l'Oncle Sam qui avait fait de moi un monstre pour une guerre dans laquelle nous avions presque tout perdu. Après tout, les anges n'avaient rien fait pour empêcher quoi que ce soit, la guerre c'est la guerre, dirons nous.

Je me tenais dos aux hologrammes, les bras croisés, silencieux en observant Taïga qui discutait avec eux de façons presque décontractée, mais je voyais bien la tension dans ses épaules, cette conversation tournait autour d'un soucis visiblement... Un soucis qu'elle aurait dû régler dans son état. A entendre la vieille truie, on aurait pu penser qu'elle attendait spécifiquement que la mère de notre enfant y aille dans son état vulnérable pour l'y voir mourir et se débarrasser d'elle.
J'en venais même à penser que ces anges étaient jaloux du fait que ce soit Taïga l'âme soeur d'Egregario. Non pas que j'en ai grand chose à faire pour ma part de cet aboné absent, mais qu'on prenne ma femelle comme un pion qu'on peut utiliser à sa guise me rendait fou, je me revoyais à la même époque, manipulé pour faire partis du programme d'hybridation.

Quand j'entendis un "clac" et vis l'aiguille qui s'approchait de Taïga, je n'eu pas à réfléchir, plongé dans mes noires songes d'une époque douloureuse de tourmente et de rage, j'en venais à voir cet aiguille comme le danger qu'elle représente. Aussi je vint passer à travers l'hologramme, bondissant par dessus la table pour attraper l'oreille, je me retournais alors vers les hologrammes et l'écrasa purement et simplement dans ma main, soufflant du nez. Sans un mot de plus, je m'en retirais, disparaissait du décors pour aller me débarrasser des pièces.

Avais-je sur-réagis ? Probablement, mais je ne faisais pas confiance à ces illuminés, dans un grondement je venais foutre les pièces écrasés dans un bocal d'acide ménager, juste pour être sûr. Appelez ça de la paranoïa ou de la prudence, mais je préférais ce truc hors d'usage.

Finalement, je revenais vers le salon, m'accoudant à la porte en fixant Taïga, mon regard d'un jaune loup puissant scrutant la scène, cherchant à en voir son évolution tandis que je restais à l'écart.

Ʃkaemp はは

En chien de Fayence, Taïga et moi nous observions, son regard était calme, doux, le miens était perdu, pris dans d'autres temps. Ma respiration se faisait presque rapide, comme pris dans un étau de peur et de rage, mon torse gonflait et s'abaissait a chacune de ces dernières, bruyantes alors que je soufflais par le nez pour expirer. Je ne pouvais pas savoir ce qui passait par la tête de la mère de notre enfant, mais une chose est sûre, je ne pouvais pas rester sans réagir quand je voyais une seringue ainsi.

Dans ce laps de temps qui semblait s'éterniser, je relativisais, cherchant a me détendre alors que je réfléchissais aux implications de mon acte. Je venais surement de commettre une erreur notable en faisant cela, la Jurisprudence ne prendrait pas bien ce qui venait de se passer pour sûr. Mais au final... Qu'en avais-je a faire ? La Jurisprudence pouvait bien s'étouffer dans ses niaiseries, je les tenais pour responsable de la guerre, pour ma part, et qu'on ne vienne pas me dire autrement.

Je reprenais mes sens qui se perdaient alors peu a peu dans ma rage lorsque la voix de Taïga me ramenait a la réalité. Venait elle de me demander de l'embrasser ? Depuis quand était elle attachée ainsi a moi ? Des questions que je laissais alors en suspend tandis que je venais la serrer de mes épais et puissants bras, caressant l'arrière de sa chevelure avec délicatesse, observant ce petit bout de femme cambrée qui allumait toute sorte de désirs en moi d'un coup.

Je plantais sur ses lèvres un baiser délicat, amoureux, d'une douceur contrastant avec l'homme que je suis devenu après mon hybridation. Ma seconde main se posait dans le creux de son dos, juste au dessus de son fessier, mais bien vite, je venais lui attraper une fesse, la pinçant avec un air joueur.

Je ne parlais pas, je n'avais rien a dire de particulier en cet instant, il n'y avait que nous et un peu d'amour. Finalement, mon sourire s'étire alors, carnassier et envieux, je fais descendre ma seconde main sur les fesses de Taïga et la soulève pour l'amener a ma hauteur, faisant attention a ce ventre qui accueillait la vie. Je plantais mon regard lupin dans le siens, l'odeur de bière m'enivrait et la voir ainsi déclenchait en moi des pulsions que je n'aurais su décrire.

- On va aller terminer cette discussion dans la chambre, qu'en penses tu ? Demandais-je en grondant, venant mordre la nuque de Taïga, remontant des baiser tout du long ensuite jusqu'à capturer son oreille entre mes dents, la soirée s'annonçait... Rebondissante !