Un drôle de chat vénère [PV Kira Sullivan]

Robin écoute l'homme, ce chef, ce contrebandier. Mais son visage est de marbre. Je me demande bien qui est ce type ? Je veux dire, il pourrait être tout et rien à la fois, un véritable passe partout. Je ne reste pas plus longtemps sur son cas. Enfin, ce sont des échanges plus calmes entre Kira et Marc, ce n'est pas pour me déplaire. Il faut dire, que je n'ai pas prévu qu'une bagarre éclate entre nous et les gars du bar. C'est affligeant, on va encore me reprocher tout ce bordel. Je sais que j'aime mettre la pagaille, mais il y a un temps pour tout. Et puis à cause de ma maladie, je ne peux plus me permettre certaines choses. Me retenant de rouler des yeux, je préfère passer l'éponge et profiter de cette accalmie. Comme un contrecoup, une certaine fatigue menace de faire céder mes jambes, je me laisse alors hypnotiser un moment par le mouvements des oreilles de Kira. Sa colère je le ressens, ou plutôt rage. Je pourrai faire quelque chose je le sais, je pourrai lui obtenir des réponses. Sans m'en rendre compte, mes yeux se focalisent sur son âme. Une lecture dont je suis la seule capable, du moins, de cette manière là. Je plonge en elle, sans même qu'elle ne se rende compte. Ce n'est pas comme pénétrer son esprit, c'est vraiment comme un langage que je suis la seule à pouvoir décoder.

Puis Marc se met à me parler de téléphone, de moyens de communications. C'est vrai, ça existe, mais je suis une véritable technophobe. Je déteste ça. Faisant la moue, je ne trouve pas quelque chose à dire. Il faut dire que je part rapidement dans les tours ou la vexation. Les hormones de femme enceinte, tout ça. Devenant un peu plus mauvaise même, pourquoi il ne vient pas m'embrasser ? Affaissant les épaules, je me referme légèrement. Est-ce que je dois changer aussi de ce côté ? Comment je dois me comporter ? Est-ce que ce que je ressens est concret ou c'est simplement un caprice.

Puis, j'ai le droit au baiser sur le front de Marc, c'était assez gênant, surtout devant les gens. Moi j'étais plutôt du style à planter les gens pour prendre cet homme par la manche et l'attirer dans l'ombre pour me l'envoyer en l'air. Mais on dirait que je ne vais pas pouvoir faire ça. Les marques d'affections, c'était très chastes avec le contrebandier. Je reste blesser dans mon égo, je n'avais plus envie de lui offrir ce bocal. Après tout... j'ai beau être polygame, j'aime avoir ma part d'exclusivité sentimentale. Et offrir ce présent en faire partie, je ne veux pas de témoin. Le laissant congédier Robin, je me renferme un peu plus. Je m'installe devant dans sa vieille voiture ramenée de l'Ancien Nouveau Monde. enceinte ou pas, je vais devant. quoique... mes ailes sont assez problématiques. Je suis donc obligée d'user de puiser dans mes forces pour forcer un sortilège m'obligeant à désincarner mes ailes. J'en cache la douleur que ça me provoque, mais au moins je serai tranquille pendant quelques heures. Je me sentirai aussi moins vulnérable.

Ne voyant pas le temps passer, ke regarde le nouveau projet en construction lorsque nous sortons de la voiture. Un saloon, je comprends pas, on a déjà le bistrot du village. Mais si ça fait plaisir au contrebandier alors je suis contente, et puis au moins ce genre d'urbanisme aide à repeupler ces terres désolées. C'était donc une très bonne idée.

Croisant les bras, je regarde la bâtisse, mais je ne reste pas longtemps debout. Je dois m'asseoir ou bien je vais tourner de l'oeil. Alors je ne me gêne pas pour rentrer à l'intérieur et chercher de quoi m'installer pour boire de l'alcool, encore et toujours. J'ai les nerfs en pelotte, je dois me détendre. Et rien de mieux que l'alcool.

- Tout à ton image, c'est 'ricain as fuck. Il ne manque plus que Lucky Luck et les Dalton !